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jeudi 22 septembre 2016

Un pas en avant. Quatre ans en arrière


Quand il n'y a plus personne pour écouter, plus personne pour répondre, on retrouve ses vieilles habitudes. Celles qui soulagent un peu. Celles qui n'ont ni besoin d'écouter ni besoin de répondre.

Je ne sais plus quoi faire.

On parle souvent de tirer sur la corde. J'ai pensé à cette expression. A force de tirer dessus, les fils lâchent, un à un, ça par dans tous les sens, puis tout fini par se briser. Mais si on décide de lâcher la corde avant qu'elle ne casse, si on décide d'abandonner, comment savoir si elle aurait bien cassé si l'on était resté accroché ?

Comment savoir si on tient toujours suffisamment à quelqu'un pour continuer la même relation avec lui ? On sait qu'on tient à lui. Mais on sait aussi que c'est d'une manière moins intense qu'avant. Mais comment savoir si c'est définitif ou si cette diminution laisse tout de même assez d'intérêt pour continuer ?

Comment savoir ce qu'on doit choisir quand on à le choix entre une situation peut être moins bonne mais à long terme et une courte période de feux d'artifice avant une longue et douloureuse descente aux enfers ? Comment savoir si je te regretterais ? Comment savoir que c'est allé trop loin ?

Comment savoir si je tiens à toi ou si je tiens à la relation ? Comment choisir entre toi et quelque chose de différent ? Comment pourrais - je me regarder en face si je te quitter pour ma tranquillité alors que tu es celui avec qui j'ai envie d'être bien. C'est ça le problème, c'est avec toi que je veux être bien, mais je crois bien que je ne le suis pas. Si je ne suis plus avec toi, je m'en voudrais très longtemps de t'avoir abandonner, si je reste, je ne suis pas sur d'être à 100% combler. Si je pars tu me manque.

Comment vivre avec ce sentiment de t'avoir blessé et de t'avoir abandonner pour être cette personne que je ne veux pas être. Comment faire autrement que de croire aveuglément que tout peut encore s'arranger quand l'inverse reviendrait à me détester et à ne plus oser me regarder dans un miroir. Pourquoi n'ai je pas juste besoin de quelqu'un d'attachant, comme tout le monde.

Pour une fois dans ma vie, j'aimerais être comme tout le monde. Pour une fois. Pour toi.

Moi

"Cause no one wins, 
when love breaks down we both die"

vendredi 2 septembre 2016

3 mois, 2 photos, 1 idée



Je ne sais pas trop si c'est un exutoire ou un point final. Je ressentais juste le besoin d'écrire. Ca faisait longtemps. Et j'espère que tu ne liras pas.

Depuis un mois se bousculent dans ma tête des idées, des scénarios, des ressentis et je ne suis pas sûr de la manière dont je dois les interpréter. Je ne sais même pas si je dois leur prêter attention. Je ne saurais donner l'origine de tout ce processus, ni même classer les différents éléments

pour savoir s'ils sont des causes ou des conséquences. Je ne sais pas grand-chose en somme. Mais je sais que c'est plus pareil.

Je sais aussi que je t'en veux. Je t'en veux parce que même si je risque d'en souffrir bien moins que toi, je subis le processus. Je ne sais pas si tu es l'entier responsable, ce que je sais c'est que tu as tiré en plein dans l'un des meilleurs atouts que tu avais. Tu as éclaté la meilleure bouée dont nous disposions et maintenant je me noie. Il reste quelques petits débris flottants par-ci par-là, mais j'ai de plus en plus l'impression que je coule. Je n'ose te blâmer parce que la bouée n'aurait peut être pas suffit. Mais ce n'et pas une raison pour autant. Je ne peux te blâmer, mais je peux t'en vouloir. Et je t'en veux.

Je t'en veux à toi plus qu'à un autre. Parce que toi tu étais parfait. N'est-ce pas là le comble de l'absurde ? En vouloir davantage à quelqu'un qui fait un seul petit faux pas  justement parce que d'habitude il n'en fait pas ? Cela veut-il dire que j'aurais davantage passé l'éponge avec un connard ? J'ai envie de vomir mais je pense malheureusement que oui … Tu n'imagines même pas à quel point je m'en veux de penser ça. Mais je crois qu'il y a une symbolique derrière tout ça. Tu étais droit, irréprochable et tu me donnais envie de l'être au moins tout autant, pour toi. Maintenant ma représentation de toi à changé, tu es juste quelqu'un d'exceptionnel, probablement la personne la plus gentille que je connaisse au monde, mais maintenant tu es plus humain qu'avant. J'ai perdu quelque chose dans l'histoire. Et je t'en veux pour ça. Tu as troqué ton éclat qui me plaisait tant chez toi pour quelques photos et j'ai l'impression que c'est ça qui ne passe pas. Tu as perdu ta plussoyance à mes yeux.

Je t'en veux également d'avoir préféré faire profiter un autre plutôt que moi quand je te le demandais. Et maintenant que je n'ai pas eu le privilège d'ouvrir le bal, passer en second me dégoute et fat tout remonter à la surface. Alors je me prive de quelque chose que j'aime beaucoup. Le paradoxe étant que si je cède à mes pulsions en acceptant de passer second je me remémore des images que j'aurais préféré ne jamais voir, mais si je les ignore pour me préserver, je ressens un manque que j'attribue directement à ce que tu as fais. Dans les deux cas, je ne peux échapper de repenser à tout ça. Je suis pris au piège.

Je t'en veux parce que même si ce n'est pas à l'origine de mon détachement, comme je te l'ai dit ça ne m'aide pas, au contraire. Je me dis que je dois rester droit et irréprochable pour toi, faire une croix sur quelque chose qui me plaisait quand même un peu, pour toi. Toi qui n'a pas su le faire pour moi. Je me dis que sans tout ça je serais probablement dans la même situation de doute, mais à la place de t'en vouloir pour tout ça je m'accrocherais à l'idée que je dois être aussi droit et parfait que toi. Mais ce n'est plus le cas. Et pour ça, je t'en veux, encore une fois.

Je ne sais pas si je vais réussir à passer au dessus, il y a la distance, l'absence, certes. Mais ce n'est pas tout. Et maintenant, comme je te disais, ce n'est plus pareil. J'ai énormément d'affection et de considération pour toi, tu restes et resteras plein de qualités, mais quelque chose à changé et ça, malheureusement je crois que je ne peux pas aller contre. Et pourtant, dieu sait que je le voudrais. Continuer, comme l'an dernier, continuer de profiter avec toi, savoir que je pourrais t'avoir près de moi le soir en me couchant. Mais comme je le disais, je ne suis pas sûr que la simple suppression du facteur distance suffise à nous ramener quelques mois en arrière.

Cette idée que plus rien ne sera jamais pareil, que quelque chose est cassé et ne sera jamais plus comme avant me tourne en tête depuis un mois. Comme cette chanson publicitaire énervante qu'il est impossible d'éliminer. Cette idée que je ne peux ignorer ou choisir d'oublier. C'est très coriace une idée. C'est une chose évolutive et expansible. Le problème est que cette idée là prend de plus den plus de place dans ma tête. Et plus elle fait son chemin, plus elle se nourrit de petits détails jusque là oubliés.

Beaucoup de choses qui ont rendu les deux derniers mois encore plus compliqués. Beaucoup de voix dans ma tête qui se permettaient de dire que je devais tenir pour quelqu'un à qui j'en veux alors qu'à une semaine près elles m'auraient supplié de tenir pour une personne extraordinaire.

Je te blâme énormément dans les derniers paragraphes mais je ne t'en veux pas viscéralement. C'est simplement un arrière goût amer. Je sais que je suis également bien impliqué dans mon détachement. Tout d'abord par mon tempérament, que je ne peux malheureusement pas contrôler. Je sais bien qu'il n'est pas normal, ou du c=moins commun, de se détacher spontanément en cas d'absence. C'ets peu être un mécanisme de défense pour ne pas souffrir du manque, je ne saurais l'expliquer. J'ai pu l'expérimenté déjà plusieurs fois par le passé, je dois reconnaitre que c'est quelque chose qui me terrifie. Mais quoiqu'il en soit, c'est comme ça que je fonctionne et je m'excuse de te faire autant de mal.  Je sais aussi que je n'ai pas été tendre avec toi ces dernières semaines, pour essayer de te préparer à une éventuelle fin, que tu le sentes venir car tu me semblais être dans le déni le plus complet que les choses n'allaient pas dans le bon sens. J'ai été méchant, encore une fois je m'en excuse. J'espère que ça pourra t'aider si les choses tournent mal ou mieux que tu me pardonneras si elles tournent bien. J'ai donc également beaucoup de tords dans cette situation, je suis peut être même le seul responsable, essayant juste de te trouver de faux tords. Mais je pense quand même avoir bien trop d'estime et d'affection pour toi pour ne pas faire ça.  

Quoiqu'il en soit, jusqu'à présent tu as été un petit copain admirable et adorable et je ne regrette ni ne regretterais jamais tout ce que l'on a déjà vécu. J'ai envie de croire que ce n'est pas encore fini, malheureusement, j'ai l'impression que mes sentiments ont changés ainsi que cette idée qui tambourine dans mas tête, me disant que plus rien ne sera jamais comme avant. Et contre ça je ne peux rien…

Moi 
probablement bientôt seul

"Qu'y a-t-il de plus résistant comme parasite ? 
Une bactérie ? un virus ? un ver solitaire ?
Une idée ! 
Plus résistante et contagieuse. Une fois que l'idée s'est installée dans l'esprit, il est presque impossible de l'éradiquer. Une idée arrivée à maturité à intelligibilité, elle s'enracine là-dedans. Quelque part."