Une fois de plus sur la route, une fois de plus une
occasion d’introspecter. Soyons honnête, je ne partais pas très confiant quand
à la qualité de cet été. Au final, je crois bien que c’est l’un des plus ...
intéressant ? enrichissant ? (quelque chose comme ça...) que j’ai
passé.
Tous les ans, j’ai
l’impression que passer ces deux mois (un peu moins au début je sais) plus ou
moins coupé du monde, ou du moins dans un autre cadre de vie, me permet de me
découvrir (ou me redécouvrir) moi – même, d’en apprendre plus sur ma propre
personnalité, de m’auto analyser. J’ai l’impression que tous les ans je me confronte
de plein fouet à ... moi-même. Ces petits combats intérieurs rendent le séjour
ponctué de hauts et de bas, mais d’années en années je vois le chemin que je
fais. Je pense que les coupures de 10 mois
entre les différents séjours permettent mieux de voir ces changements en moi par
rapport à la continuité du quotidien le reste de l’année.
En plus de cette phase de
rétrospection et d’analyse, j’ai l’impression de me forcer à avoir une démarche
plus ... active sur mes émotions, mes réactions et la gestion des conflits
(intérieurs ou externes) et des problèmes quels qu’ils soient. Je pense que
l’aspect du 24h sur 24 et 7jours sur 7 est pour beaucoup dans cette manière
différente de gérer toute sorte de choses. Je m’explique, en temps normal,
quand quelqu’un m’énerve, je fuis ; quand virevolter dans les airs me
désespère ou me fais peur, je fais une pause (oui, mine de rien,20h est une
pause) ; quand quelqu’un à un effet psychologique un peu trop excessif sur
moi, je l’évite. Pendant deux mois, la continuité et la fixité des personnes et
du cadre de vie empêche ces esquives même brèves. Je me prends des belles
claques, ça oui mais j’avance. Et je m’en rends compte l’année d’après.
Pour une fois, je trouve ces premières lignes plutôt
claires et assez représentatives de l’idée que j’essaie de faire passer, mais
comme j’ai encore 3h16 de trajet devant moi, je vais développer les évolutions
de cet été, même si le recul est probablement encore insuffisant.
L’une des grosses réflexions de cet été a été la manière
de gérer les priorités dans ma vie, de manière générale. J’ai longuement
développé ce point la dans l’un des derniers articles, je passe ma vie à faire
des sacrifices pour une chose à laquelle je suis ma seule barrière. Vous n’avez
pas idée comme cette faiblesse psychologique peut rendre fou. Etre conscient de
tout ce que l’on pourrait être, de tout ce que l’on pourrait faire, regarder
tout ce que l’on a laisser de côté pour y parvenir et entendre répéter à
longueur de journée que notre peur et manque d’assurance sont les deux seuls
obstacles, oui, il y a de quoi pleurer une heure sous les étoiles. Point de
départ (ou plutôt étincelle) de cette réflexion ? Deux personnes. Une
surtout. Un jeune garçon, comme moi (le « comme moi » étant à
interpréter comme « préférant la rigidité d’une verge à la profondeur d’un
vagin » (pardon, je suis en phase de re-civilisation)) sportif comme moi.
En couple, pas comme moi (la fameuse deuxième personne de tout à l’heure)(un
exemple des sacrifices que j’attribue à mes projets fous). Oui vous voyez, tout
est lié, et tout a tourné autour de lui. Et aussi étonnant que cela puisse
être, sur ce point là, j’ai vu une différence. J’ai vu que j’avais fait un pas.
Il(s) représentait(aient) le genre de personne qui me font trop réfléchir, qui
me mettent plus bas que terre. Et ils sont tout autant les plus belles
surprises de cet été. Deux nouveaux amis. « Comme moi ». Et surtout,
SURTOUT (aussi étonnant que cela puisse être venant de moi) sans aucune
ambiguïté (le « ambiguïté » faisant référence au « comme
moi » étant à interprété comme «préférant la rigidité d’une verge à la
profondeur d’un vagin »). Mine de rien, ce sont les deux premiers. Les
deux premiers amis comme moi et sans ambiguïté. Et ça, je crois que c’est mon
plus grand pas de l’année.
Mais ce n’est pas tout. Oh non si vous saviez tout ce que
j’ai vécu intérieurement cet été... Il s’est passé quelque chose après cette
rencontre. Puis une seconde lundi dernier. Deux choses qui m’ont envahi l’esprit
au point de devenir des idées. Puis d’idées elles sont devenues des projets.
Des projets fous une fois de plus. Et puis il y a eu cette phrase, cette phrase
qui aurait pu me faire renaitre. Après cette sensation affreuse il y a de ça
quelques moi de m’être perdu moi – même, j’ai l’impression que la roue a
tournée cet été. Pas toute seule, j’ai du la forcer, mais elle a commencé à
bouger. J’ai grandit, j’ai progressé. Je me suis ressourcé, je me suis
retrouvé.
J’ai baclé la fin, la destination approche. Mais je ne
pouvais pas garder de telles réflexions intérieures pour moi. J’avais besoin de
les écrire. Même si elles ne sont pas non plus bien partagées, elles sont au
moins extériorisées. Cela m’a permis d’y voir plus clair, de poser les choses
pour moi – même. En fait, écrire, c’est égoïste. Et je suis égoïste, et je me
suis un peu retrouver.
"Oublie les larmes d'hier"
"Come un pazzo gridar"
"Come un pazzo gridar"