C’était une expérience exceptionnelle. A tout niveau. J’ai
envie de l’écrire pour m’en souvenir. En plus de tout ce que j’avais au départ,
je ramène avec moi des souvenir, des paillettes, des étoiles, des confettis et
des papillons.
Une expérience sportive
Avant tout évidemment, c’était sportivement exceptionnel.
Porter enfin les couleurs de la France, sur une compétition de cette envergure
ça n’a rien de banal, ça sort du quotidien, c’est magique, comme une explosion
de paillettes. En quelque sorte un nouveau sport aussi, entendre un public
hurler pour vous, ça vous envahi, ça vous prend aux trippes, c’est
indescriptible. Et j’ai eu la chance de le vivre. La moitié d’entre nous
devaient prendre leur retraite après cette échéance. Cette même moitié est en
train de préparer la prochaine saison. C’est une ambiance qui s’empare de vous,
qui vous fait vous sentir vivant. J’ai trouvé dans cet univers ce qu’il me
manquait jusqu’à présent dans mon sport. J’ai trouvé cette attente de prestance,
de spectacle, de show, de jeu avec le public, d’expression. J’ai trouvé les
paillettes. Et c’est définitivement jouissif. Cette semaine plus que jamais je
me suis senti vivant. Et je veux continuer à vivre. Des paillettes.
Une expérience qui changera mon emploie du temps
C’était aussi une expérience, je l’espère à nouveau,
professionnelle. Ou plutôt une expérience permettant de recadrer les objectifs
professionnels. Une réinsertion dans ma vie d’étoiles. C’est peut-être le
déclic dont j’avais besoin pour me rappeler qui je suis, ou plutôt qui j’étais
et qui j’étais en train de devenir. Quand je pense à tout laisser tomber pour
ma blouse blanche, d’éteindre les étoiles qui me font tellement de biens, je me
rends compte maintenant que c’est une erreur que j’ai déjà faite à maintes
reprises. Et pourtant je continue de suivre cette trajectoire là. Je dois
rectifier le tir. Je dois rééquilibrer les choses pour garder ce petit enfant
et cette folie en moi. Je dois mettre des étoiles dans mes yeux. Dans mon cœur.
Dans ma vie. Et puis n’oublions pas que la blouse blanche n’a jamais été le
premier choix. Je n’ai pas encore fini. Des étoiles.
Une expérience humaine
J’ai appris pas mal de chose sur moi même cette semaine. Une
expérience en sensation, en émotions et en ascenseur émotionnel. C’est
difficile à gérer, d’autant plus lorsqu’il faut composer avec le reste du
groupe. Et moi, aussi sauvage que je suis, j’ai aimé ça. J’ai aimé partagé ça
avec eux. C’est un peu comme se disputer un paquet de confettis et l’éventrer
partout. Des confettis. Et même mieux, j’ai envie de recommencer. Je m’en suis
souvent plaint, mais putain qu’est ce que c’est bon. J’en ai appris sur moi, j’en
ai appris sur eux, j’en ai appris sur les relations humaines. J’ai appris que
le bonheur de partager peut faire oublier les plus profondes rancunes. J’ai
appris à avoir plus confiance en mes intuitions. J’ai appris à connaître des
gens davantage. En bien ou en mal. J’ai appris à communiquer avec des étrangers
mais surtout que certains langages sont universel (à lire le passage du bas).
Pour quelqu’un comme moi, c’est étrange d’écrire ces mots, si on me l’avait dit
je n’y aurais pas cru moi même. Mais j’ai pris une claque, et j’ai adoré ça.
Des confettis.
La plus belle des mauvaises choses.
Un regard, un sentiment lointain, oublié. Des papillons. Une
déception et un revirement incroyable de situation. Un regard à nouveau. Puis
un sourire. Puis un autre. Un sourire envoutant. En finalement une phrase qui a
eu raison du peu de moi qui luttait encore. Coup de foudre. Je n’ai pas encore beaucoup
de recul sur ce qui s’est passé. Ce que je sais c’est que c’était tellement
intense… A l’image de cette semaine, mais sur un domaine bien plus personnel. Je
ne sais pas si c’est l’oublie de cette sensation ou si c’est juste vrai, mais
je n’ai pas l’impression d’avoir ressenti ça avant. Il y aura forcément des
conséquences. Je m’en veux car ce n’était pas vraiment correct. Mais je sais
aussi maintenant que nous n’avons plus d’avenir. Ça ne sera pas facile mais c’est
le mieux, je le sais maintenant. Si nous en avions un, jamais je n’aurais pu
ressentir ça pour quelqu’un d’autre. 5 minutes. C’est tout ce qu’on a eu. 5
minutes à 5h du matin. Tu disparaitras aussi vite que tu es arrivé, c’est
certain. Mais aussi bref que ce soit, j’ai trouvé ça tellement beau et
précieux. J’vais peut être besoin de toi pout réaliser. 5 minutes. Et pour une
fois, je me souviens de tout. Ton regard, ton sourire, ton odeur. Les
papillons. Ta main. Tes lèvres. Et en boucle dans ma tête, cette phrase dite
avec ce sourire. Les papillons. Les papillons.
Des papillons.
"When a boy looks at another boy the way I looked at you all night,
there is no doubt that he is interested in you"