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dimanche 30 septembre 2012

"Et si"


Souvent, je me demande si j'ai bien fait. Bien fait de faire telle chose à tel moment. Si tel choix n'aurait pas était préférable ou si un autre encore ne m'aurait pas plus apporté. Je ne sais pas vraiment comment je prends mes décisions, quels en sont les conséquences ni quel en sera le prix. Je ne le découvre que bien après. 
Alors, une fois qu'il est trop tard, j'imagine comment d'autres options auraient pu évoluer et où j'en serais aujourd'hui si je les avais suivies. Je m'imagine un autre vie, si mes choix avaient était différent à un moment où à un autre. Je sais bien qu'avec des si, on referait le monde mais je vous promets, de temps en temps, ça fait du bien de refaire le monde même pour quelques petites secondes. Ces quelques minutes avant de sombrer dans le sommeil où vous vous dites "si seulement..." et que votre esprit s'évade vers une autre optique de vie. Je vais aller me coucher et me demander "et si seulement..."
je vous souhaite une bonne fin de nuit
Moi

samedi 29 septembre 2012

Orage(s)


Oui, j'ai dit qu'aujourd'hui j'allais mieux, mais je suis inquiet. J'ai peur. Peur de beaucoup de chose. Choses qui peuvent se résumer à l'avenir. 


"J'ai rencontré l'avenir mais il est resté très mystérieux
Il avait la voix déformé et un masque sur les yeux
Pas moyen d'mieux l'connaitre, il m'a laissé aucune piste
Je sais pas à quoi il r'semble, mais au moins j'sais qu'il existe"


Je pense que j'ai réussi à surmonter quelque chose. Mais ce n'était pas la première fois. Et je me demande si je ne vais pas à nouveau refaire les même erreurs, avoir les mêmes réactions. J'aimerais que ça change. J'aimerais que ça s'améliore. Que ça s'embellisse. Ça à l'air si simple quand on y pense. En tout cas, moi j'y pense et ça me semble simple. Et si loin pourtant. 
Je redis qu'il est possible qu'en ce moment même, je sois en train de m'éloigner d'un orage, mais ne serait - ce pas pour en chasser un autre ? Ils sont tellement nombreux ... Doutes. Réflexion. Prendre son temps ? La vie est trop courte. Foncer ? La vie est bien trop dangereuse. Laisser faire le temps et advienne que pourra ? La vie est trop conne. 
Alors que faire ? Comment réagir ? Comment rester heureux ? Comment ?

mercredi 26 septembre 2012

Under the Moonlight.


Hier, ou plutôt très tôt ce matin, je me suis couché et j'ai entraperçu la lune entre les volets, en face de moi. Je me suis relevé et les ai ouvert. En me recouchant, je voyais le ciel, la lune et les étoiles. La lune éclairait le ciel. Elle éclairait aussi ma chambre, et moi avec. Je la regardait, tout en pensant. Et là, allongé regardant cet astre  lumineux, j'ai cru que tout était possible. Je me suis imaginé une vie, pas vraiment différente, mais juste un peu meilleure. Je n'étais pas une star internationale, milliardaire et acclamé par des millions de fan. J'avais juste ma vie, mais avec quelques petits aménagements, et j'y était bien. Heureux. Je me suis imaginait me coucher en souriant plutôt qu'en imaginant tout ça de loin. Alors j'ai fait une voeu. Et j'ai fermé les yeux. Je ne les ai pas réouvert, même en ayant mit plusieurs dizaines de minutes à m'endormir, car j'avais peur de ce que j'allais voir.
Mais ce matin, j'ai du les ouvrir, et ce que j'ai vu m'a fait peur.
Moi, le coeur toujours plein d'espoir

Vanité.



Si j'avais plus de temps, croyez moi bien que j'écrirais plus que ces quelques mots....
Mais je ne l'ai pas.
Donc je n'écris pas.
Bonne nuit 
Moi

jeudi 20 septembre 2012

Last cry



     Un article différent ce soir. Parce que j'ai passé une journée plutôt inattendue. Disons que je ne pensais pas que je la finirai comme ça, ce matin en me levant. Quoique.
     Commençons dès le début. Une nuit agitée, le réveil sonne, je n'ai pas envie de me lever, pas envie de bouger. Je me met à l'abri sous la couette. Je finis par me traîner hors de ce cocon après plusieurs heures de retard. J'ère chez moi, ne sachant que faire, ne sachant que penser. Pourtant, plein de choses à faire. Mais pas la tête à ça. A tout sauf à ça. La matinée se passe. Je dois partir en cours.
     La concentration n'est guère plus présente, loin de là. Le refrain qui ne me quitte pas depuis la veille au coucher trotte encore dans ma tête. Mon regard, lui, se perd dans l'amphi. Mon attention le rejoins par moment. Fin des cours prématurée. Chance. Je rentre chez moi et m'accorde une heure de pause avant de me (re)mettre au travail. Je réfléchis à cet état bizarre qui m'habite depuis ce matin. Je cerne différentes causes à ce sentiment. Je prévois d'écrire un article ce soir (je suis en train de le faire me direz - vous, pas vraiment...) Ce n'est pas ce que j'avais prévu d'écrire. Je voulais parler dans le vide, comme d'habitude, par métaphore. Parler de ce que je pense, de ce qui me trotte dans la tête, de ce qui occupe mon esprit à longueur de journée. Là je raconte. Peut  importe, j'avais prévu de parler des cause de cet état pitoyable, et les grandes ligne de l'article prévu commençaient à naître dans ma tête. Le titre "Last Cry" semblait être adapté à ce que je voulais écrire. Je me suis donc mit en quête d'une photo pour l'illustrer. De fil en aiguille je suis tomber sur le blog de quelqu'un qui, je cite, "Emer2 ce ki comprene pa pk il aime se prendre des bite ds le Q  é ke si y son pas content il ont k crever". En survolant ces pages accablantes pour voir à quel point le pauvre se rendait ridicule, je suis tombé sur une vidée qui à attiré ma curiosité. J'ai cliqué sur play et voilà ce que j'ai lu :

"Matthew Shepard 01/12/1976 - 12/10/1998
     A la mémoire de Matthew et de toutes les victimes d'actes homophobes
    Mardi 6 octobre 1998, Matthew sort avec quelques amis au Fireside bar, à Laramie. Deux hommes l'entraînent hors de la ville. Ils l'attachent à une barrière et le rouent de coups, le croyant mort, ils abandonne son corps. Il est retrouvé 18 heures plus tard, agonisant, toujours accroché à sa barrière.
     Lorsque Matthew est arrivé à l'hôpital, il présentait quatorze coupures sur le visage, dont certaines assez profondes pour atteindre l'os et de multiple brûlures sur le corps. Son crâne était tellement brisé que les chirurgiens ont renoncé à opérer.
     Matthew restera dans le coma jusqu'au 12 octobre. Ce lundi 12 octobre (date de ma fête au passage...), Matthew décède à 00h53, entouré des siens, sans avoir repprit connaissance.
     Les obsèques de Matthew ont lieu le 16 octobre. Des veillées sont organisées dans le monde entier. Les homepage des sites gais s'habillent de noir pendant que des manifestants anti - gay se sont également rassemblés avec des affiches "Dieu hait les pédés, Matthew en enfer".
     Lors de l'une de ces veillées hommages, un ami de Matthew prit la parole :
"Matt m'a dit un jour qu'il allait devenir célèbre et qu'il allait accomplir de grandes choses dans le domaine des droits de l'homme. Quand je vous regarde et que j epense à ce qui se passe dans le Capitole derrière nous, je ne peux m'empêcher de penser qu'il n'imaginait pas à quel point il était dans le vrai."
     5 avril 1999 : Russel Henderson, 21 ans, est condamné à une double peine de prison à perpétuité, sans possibilité de libération. 4 novembre 1999 : Aaron McKinney, l'autre assassin est à son tour condamné à une double peine de prison à vie. 
     Extraits du discours du père de Matthew, Dennis Shepard, s'adressant aux assassins de son fils lors du procès : "McKinney, je vous laisse la vie, en mémoire de celui qui ne vit plus aujourd'hui. Je crois à la peine de mort... il n'y a rien que je ne désire plus que vous voir mourir, Monsieur McKinney. Mais il est temps de soigner nos plaies, de faire preuves de pitié vis à vis de quelqu'un qui a refusé de faire preuve de la moindre pitié. Monsieur McKinney, je vais vous sauvez la vie, aussi difficile cela soit - il, à cause de Matthew. A chaqye fois que vous fêterez Noël, un anniversaire, ou la fête nationale, rappelez - vous que Matthew ne les fêtes pas. Chaque fois que vous vous réveillerez, en prison, rappelez -vous que vous avez eu, cette nuit là, la possibilité et la capacité d'arrêter ce que vous étiez en train de faire. Vous m'avez volé quelque chose d'infiniment précieux, et ça, je ne vous le pardonnerai jamais."

En nous souvenant de Matthew, nous pensons aussi à : 
Robert Sevigny, 
Bruce David Michaels, 
Joseph Douce Lipitz, 
Barry Winchel, 
Eddie Nordinghtin, 
Robbie Kirkland, 
Brandon Teena, 
Billy Gaithet, 
Scott Amedure, 
Bill C., 
Danny Lee Overstreet, 
Christopher Raynsford, 
Winfield Mowder and Gary M., 
Mahmoud Asgari et Ayaz Ma, 
Bobby Griffith, 
Jacob Lawrence Orosco, 
Arthur Carl Warren, 
Steen Keith Fenwich, 
Fred C. Martinez, 
Julio R., 
Marcus Wayman, 
Gliberto Salce Jr, 
Laki Kal, 
Mark Bingham, 
James B., 
John Hron, 
Michael C. 
Christopher Kahan, 
Conan Reiders, 
Mark Robert Isfeld, 
Christina Janelle Wolfe, 
Jason Hearl Way, 
David Roy Bigelo, 
Richard Johnson.

FRANCE, 14 septembre 2002, François Chenu
Assassiné

FRANCE, 1 août 2003, Jean Pierre Humblot
Assassiné


FRANCE, 16 janvier 2004, Sébastien Nouchet, 
Brûlé vif, 15 jours de coma

FRANCE, 13 août 2004, David Gros 
Frappé et abandonné avec de multiples fractures,

Vous, qui vous êtes félicités de la mort de Matthew, vous qui transmettez un message de haine et nous promettez l'enfer, j'ai un message à vous transmettre, un message d'Amour."

     Tout au long de ce texte, le visage souriant de ce garçon qui me fixait. Je me suis sentit mal, j'ai eu des frissons. Moi qui en principe reste très détaché de ce genre de vidéo, aussi ignobles soient - elles, j'en suis même arrivé à pleurer. Je me suis imaginé la soirée de ce garçon, son état lorsqu'on l'a retrouvé, son visage, les cris qu'il avait du pousser, ses yeux où se mêlaient probablement larmes et sang...
     C'est à ce moment là que j'ai changé mes plans pour l'article que je suis en train d'écrire. J'ai donc réfléchi  à quoi y mettre, mais tout était flou. J'ai cherché une photo, pendant un long moment, mais le regard de ce garçon retenait toute mon attention devant d'autres images bien moins adaptées, j'ai donc décidé que ce serait lui. Lui qui vous surveillerez pendant que vous lirez son histoire. Pour le titre, j'ai cherché par quoi remplacé celui qui était initialement prévu. Bien après plusieurs minutes de réflexion, je me suis dit qu'après tout, il était adapté. Car ce texte relate en fait l'histoire de ses derniers pleurs. 
     Depuis, mon état de larve déprimée est accentué. Je ne sais pas ce que je fais, ce que je dois faire, je ne sais pas où je suis, ni pourquoi j'y suis. Je pense que ces derniers jours ont du être éprouvant émotionnellement et plutôt pauvre en sommeil, ce qui n'aide pas. Puis j'ai cette faculté à trouvé quelque chose pour m'abattre quand ça va moyen, mais cette fois - ci j'ai tapé fort. 
    Je me sens bizarre. Je ne sais pas comment vous expliquer. 
    Tant pis, je n'expliquerez pas. J'attendrais juste que ça passe. 

Moi, 
ou ce qu'il en reste, 
mêlé à ce qui m'habite ces jours - ci

mercredi 12 septembre 2012

All I Need Is Love


I wanna hold you in my arms.
I wanna talk to you all days and all nights long.
I wanna know that you are near me.
I wanna caress you at night.
I wanna hear your voice.
I wanna whisper in your hear.
I wanna love you.

But now I just wanna meet you.

Me.
Alone.