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jeudi 23 mars 2017

Alors vous ne serez plus jamais fou



C'est l'histoire d'un homme qui se sent seul, triste et qui a oublié comment vivre.


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C'est l'histoire d'un homme qui se sent seul, triste et qui a oublié comment vivre. C'est l'histoire d'un homme qui a oublié le goût du plaisir, le goût des sentiment. C'est un homme qui vit des choses, ça oui. Mais c'est un homme qui ne ressens plus ces choses. C'est un homme vide.

"Tu sais gamin, t'es jeun, tu ne peux pas savoir.
Mais c'est pas si compliqué de s'éteindre de l'intérieur. 
Se lever le matin, lire les même ingrédients, 
sur les même paquet de céréales, faire les mêmes
trajet, travailler avec les même putains de gens"

C'est l'histoire d'un homme qui se sent seul, triste et qui a oublié comment vivre. Un homme qui se sent vide et qui veut se vider la tête, au sens littéral du terme, avec un révolver. C'est l'histoire d'un homme qui s'entraine en détruisant à l'arme à feu six citrouilles nommées Vie, Enfance, Joie, Tristesse, Mémoire et Résilience. C'est l'histoire d'un homme qui n'a tellement plus de vie en lui que ses rires sont douloureux et ses larmes sèches. Inexistante. Comme lui.

"Maintenant ses épaules tombaient et il ne savait plus 
sourire sans avoir l'air triste. On sentait qu'il avait perdu 
quelque chose qu'il ne retrouverait jamais. Il était découragé. 
Voilà. Au fond de lui même, derrière ces yeux verts que 
soulignaient de larges cernes, son visage était baigné de larmes"

C'est l'histoire d'un homme qui se sent seul, triste et qui a oublié comment vivre. Mais c'est aussi l'histoire d'un homme qui tombe sur une magicienne. Et cette magicienne tient à sa renaissance. Mais pour ça elle le tue. Pour le faire renaitre tout neuf, sans toute la souffrance accumulée qui imperméabilise notre homme seul, triste et qui a oublié comment vivre de toute la beauté du monde.

"Ne craignez pas la tristesse mon petit, 
elle est la trace éclatante que quelque chose
de beau a existé"

C'est l'histoire d'un homme qui se sent seul, triste et qui a oublié comment vivre. Qui finit nu, rasé de la tête au pied, sans aucun souvenir ni aucune possession. C'est l'histoire d'un homme qui vient au monde vieux et qui construit une vie selon les dires de la magicienne.

"<< Il ne m'a pas reconnu ! Il ne m'a pas reconnu ! 
Il ne m'a pas reconnut >> Et le docteur riait, riait 
encore et encore d'un rire spontané et sonore, sans pouvoir 
s'arrêter. Il était devenu un homme nouveau, chauve et lisse.
Il était devenu fou"

C'est l'histoire d'un homme qui se sent seul, triste et qui a oublié comment vivre.  C'est un homme qui est devenu fou, et qui est maintenant heureux.


***


C'est l'histoire d'un homme qui se sent seul, triste et qui a oublié comment vivre.  C'est un homme qui est devenu fou, et qui est maintenant heureux.
J'étais un homme fou. Et je suis en train de devenir un homme triste, seul qui oublie comment vivre. Ce livre numéroté à l'envers et mon histoire qu'on devrait lire dans l'autre sens, à l'endroit.

Moi

"Run away with me.  Lost souls in revelry
running wild  and running free,  two kids, you and me."

mardi 7 mars 2017

Alors on danse encore. On s'embrasse encore plus fort



Ca se bouscule. Ca se mélange. Ca me rend dingue. Faut que ça sorte. 
Dans ces deux derniers jours complètement improductifs, j'ai eu le temps de faire deux choses. Trois en fait. Ah non quatre, mais la dernière on va la passer. J'ai mangé, j'ai réfléchis et j'ai rien fait, trois. 
J'ai réfléchis à qu'est ce qu'il faisait que passer une journée chez moi me mettait dans cet état là. "Reste pas tout seul chez toi" me direz vous. Certes, l'évitement ça peut marcher. C'est bien ce que je faisais jusqu'à présent. Mais ça pourrait être cool de comprendre aussi. 
Je me suis aussi demander comment c'était possible d'être aussi détaché et vide de sentiments ou d'émotions comme je l'ai déjà eu dit, et en même temps aussi réactif ou aussi souvent triste. J'ai beaucoup réfléchir, presque autant que ce que je n'ai pas travailler. Et je me suis souvenu d'un article à une période ou j'avais peur de devenir dépendant au sexe, aux hommes. Mais en fait je m'étais trompé. Ce n'est pas une dépendance, c'est juste qu'aujourd'hui, c'est l'une des seules choses qui me fait ressentir quelque chose. Que ce soit de l'interêt ou de l'excitation pendant la phase de séduction, que ce soit du plaisir ou du "mais qu'est ce que je fous là" pendant l'acte ou que ce soit de la déception ou de l'impatience après, là je ressens des choses. Et c'est uniquement ça qui me plait et qui me pousse à recommencer. Je suis pas dépendant au sexe, je suis juste à la recherche de sensation. Un repas, un film, un blague, une histoire, croiser quelqu'un, un message de quelqu'un, mon quotidien, mes tâches, mes habitudes, rien de tout ça ne me procure quoi que ce soit. Et j'ai trop connu ça, je ne veux plus, alors quand je me sens trop vide, je chercher à ressentir quelque chose. C'est pour ça que c'est pas très dur de trouver, je cherche pas forcément quelque chose qui me rende heureux, je cherche juste à ressentir quelques chose. 
Il y a aussi mes samedis soir qui me font oublier un instant que je me sens vide, comme desséché, mort à l'intérieur. Mais les samedis je ne peux pas les multiplier, les amants, oui. 
Je ne sais pas (lol, bien sûr que si je le sais) à quel moment tout est parti en couille, à quel moment j'ai commencé à m'enfermer dans moi même, à quel moment j'ai choisi ou du tout intérioriser pour tenir, où j'ai du ne plus rien ressentir parce que c'était plus facile. J'ai réussi à faire le chemin dans un sens, j'ai réussi à me blinder, à ne plus rien laisser paraitre. Mais il est vrai qu'à ce moment là, les hommes ainsi que les soirées étaient absentes de ma vie, elles n'ont donc pas pu être intégrés dans les murs que j'ai dressé à cette époque là. C'est peut être pour ça que ce sont les deux seules choses à réussir à m'apporter un peu de contenance. 
Le problème étant que l'une d'elle, je vous laisse le soin de deviner laquelle, est assez... destructrice. Je ressens des choses oui, mais en fait, c'est trop rapide, trop différents trop incertains de jours en jours. Et ça me rend dingue. Ces ascenseurs émotionnels font que je ne sait plus sur quel pied danser, je ne sais plus sur quoi me baser, je ne sais plus à quoi m'attendre, je pète une câble. 
La seule chose que je suis encore capable de ressentir c'est cette espèce de nuée de sentiments contraire et complètement instable. Comment voulez - vous que j'aille bien ? 


" Je suis un enfant du millénaire, la génération Y,  né entre la découverte du sida et le 11 septembre 2001 à peu près. On nous surnomme la génération globale. La génération narcissique pour qui tout est un dû. D'après certain c'est parce qu'on est la première génération où tous les gamins ont obtenu un trophée juste pour avoir participé. Pour d'autres c'est parce que les réseaux sociaux nous permettent de poster une annonce solennelle à la terre entière à chaque fois qu'on lâche un pet ou qu'on bouffe un sandwich. Moi je dirais que notre principale caractéristique c'est notre insensibilité au monde, notre indifférence à la souffrance. J'ai toujours fait tout ce que je pouvais pour rien ressentir, le sexe, la drogue, l'alcool me permettaient d'oublier un peu ma peine, d'oublier ma mère, mon connard de père et les journalistes, tous les garçons que j'ai aimé mais qui m'aimaient pas. J'ai été victime d'un viol collectif et deux jours après j'étais de retour en classe comme si de rien n'était. Ca aurait du être une souffrance inouïe non ? La plupart des gens s'en remettraient jamais et moi tout ce que j'ai dit c'est "on va se prendre un café ?". Je donnerais tout ce que j'ai, tout ce que j'aurais jamais pour ressentir à nouveau la souffrance, la peine. Heureusement qu'il y a Fiona et toutes ses petites potions à la con, au moins quand on est un cadavre on a pas à flipper en lisant les mises-en-gardes sur les étiquettes. Quand j'ai bu ce truc marron j'ai cru ressentir un frisson au bout des seins, mais ça devait être psychosomatique par ce qu'après j'ai sifflé la bouteille et j'ai rien senti. J'ai avalé tout ce que je trouvais: des ailes de mouches, de yeux de salamandre, n'importe quoi pour plus ressembler à Marylin Manson. 

Mais la plus grosse galère la dedans c'est ça : je ressens que dalle. Plus rien du tout. On se dit que la douleur est la pire sensation, c'est faux. Qu'est ce qui peut y avoir de pire que cet éternel silence à l'intérieur de moi ?


Il m'arrivait de rien manger pendant des jours, puis de me goinfrer et de me coller les doigts dans la gorge. Maintenant j'ai beau bouffé comme 4 je sens toujours ce vide en moi. J'en peux plus. Je suis en train de perdre la boule. Faut que je fasse quelque chose."

mercredi 1 mars 2017

Une petite mélodie au piano comme inspiration




Il y a ce petit nuage gris au dessus de notre tête, qui fait pleuvoir toute la misère du monde sur notre personne pendant quelques jours puis s'en va. Ce petit nuage qui fait qu'on est triste, que tous les petits malheurs semble des catastrophes insurmontable. Puis le sommeil, les bains, les pâtes et le sexe selon les cas arrivent à la rescousse et le nuage non libère. La déprime. On lui donne pleins de non, le coup de mou, le coup de blues, broyer du noir, le pas envie, le ras-le-bol, mais son vrai non c'est la déprime.
Puis il y a sa méchante cousine. Quand on l'a croisé une foi on s'en souvient, on la reconnait. Sa silhouette, ses contours, son odeurs, sa manière de nous torde l'estomac, son habitude de nous vider d'émotion. Je l'ai pas croisé souvent, mais je l'ai frôlé de près quelques fois, elle a eu raison de moi quelques rares fois aussi. Quand elle s'empare de vous, vous n'êtes pas triste, vous êtes vide. La vie n'est pas triste, elle est vide de sens. A l'inverse de la déprime ou tous les petits malheurs sont exacerbés, elle est vicieuse et n'expose pas son origine. De toute façon il n'y a plus de petits malheurs puisqu'il n'y a plus d'émotion. Il y a juste cette ambiance lourde et pesante qui règne dans vos pensées. Cette méchante cousine c'est la dépression. 
Elle pointe son nez, je la sens me surveiller. 


"Qu'est ce qu'il y a ?" m'a-t-on demandé.

Tout à l'heure j'ai pleuré dans le métro. Je compte sur les doigts d'une main les gens m'ayant vu pleurer, ce qui montre que je me contrôle quand même assez bien. Et là sans prévenir, j'ai pleuré. (bon là aussi mais devant on ordi c'est souvent). Pourquoi ? Aucune idée. Aucune raison. Aucun signe annonciateur. J'ai juste pleuré. 

Récemment, l'alcool m'a aidé à pleurer aussi. Une petite phrase de rien du tout et tout par en cacahuète. Bon l'alcool triste ça arrive, mais 3 fois coups sur coup ça fait beaucoup quand même. Il y a quelques chose qui se préparer. Je crois que là ça m'est tombé dessus cette semaine. 

J'ai l'impression de me tromper dans tout ce que je fais. Mes choix ne sont pas guidés par ce que je veux pour moi. Ou plutôt ils sont en perpétuelle confrontation entre ce que je veux, ce que je crois vouloir et ce que je suis sensé faire. De la manière à comment je m'habille, à comment je m'organise en passant pas ce que je mange, ce que j'écoute, ce que je dis, ce que je choisis de faire ou ne pas faire, dire ou ne pas dire, tout. Tout me semble faux, sens but, sans intérêt et sans aucun sens logique. Comme si j'étais le passager intrus d'un monde dont je ne comprends pas le cours. 

Depuis quelques moi j'ai essayé d'apprivoiser des animaux sauvages pour essayer de les apprivoiser et de pouvoir les caresser à ma guise.  De temps en temps, l'un d'eux mordais, s'enfuyait ou disparaissait. La c'est comme si le cercle entier s'était organisé ensemble pour se rebeller et attaquer tous en même temps pour me terrasser et être sur que je ne me relève pas. Je peux résister à un animal qui me blesse, je l'ai déjà fait. Mais je ne pensais pas avoir à subir autant de coup en même temps. 

J'ai besoin de câlins. J'ai besoin de quelqu'un  ou de quelques uns pour qui je suis un peu plus qu'un pion pioché au hasard. Je demande pas à être le roi, le seul l'unique. Mais être au moins l'un des 4 rois. J'aime juste pas être un pion qu'on sacrifie pour en protéger d'autre (on passe des cartes aux échecs faut suivre). J'aimerais pourvoir me dire que mes rois à moi, je suis aussi un roi pour eux. Me dire que j peux leur écrire pour baiser mais aussi pour parler ou pour pleurer. Se faire défoncer le cul avec le premier venu c'est simple. Mais c'est pas intéressant. J'avais réussi à jouer intelligemment. Je comprends pas à quel moment ça a couillé. Je comprends pas trop ce qu'il se passe. 

Je suis seul dans mon lit. Je suis seul dans mes études. Je suis seul dans ma sexualité. Je suis seul en temps qu'homme aussi. Je suis seul tout court en fait. Il n'y a qu'une soirée par semaine ou j'échappe à tout ça. Et c'est en même temps de plus en plus libérateur et en même temps de plus en plus dur de replonger dans tout ça la semaine suivante. 

Et pour finir, je me perds. Je ne suis plus celui que je m'étais promis d'être. J'ai perdu. Je me suis perdu. Et je crois bien qu'il est trop tard. J'ai perdu mes rêves, mes envies, je n'ai pas tenu mes promesses, j'ai perdu mes valeurs, mes piliers, je me suis perdu moi. Je ne suis plus vraiment moi, pas étonnant que ma vie me semble étrangère... Il me manque un pilier. Quelque chose sur quoi m'appuyer quand un petit nuage passe par là. J'avais déjà parlé d'un certain trépied pour faire tenir debout tout object. Le problème c'est qu'au fil de mes mauvais choix, en plus de me perdre moi, j'ai trop perdu. Je n'ai plus de quoi me soutenir, je n'ai plus suffisamment de point d'appui pour me tenir debout, fier et heureux. J'ai honte, j'ai perdu ma plussoyance et je suis triste.

Je ne sais pas ce que j'ai, mais en tout cas, il y a au moins tout ça. 


"J'envoie valser la vie
et toutes ses promesses"