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lundi 8 février 2021


 

Une étincelle dans l'obscurité où je me perds. Une bouffée d'air pendant que je me noie dans l'ouragan. Un brin d'espoir et de joie dans un parcours devenu triste, vide et monotone. Un racine à laquelle s'accrocher un instant alors que je glisse peu à peu au fond de cette falaise chaque jour. Juste un instant. 

Un regard. Un sourire. Une caresse dans le cou. Une main sur la hanche. Un baiser. Un souffle fort. Un gémissement. La chaleur d'un corps. Le poids d'un corps. La force d'une main. Un corps à corps. Une odeur de vivant. L'auréole rouge d'une main dessinée sur une fesse. Et pourtant tant de bienveillance. L'immobilité d'une corde tendue. Un abandon. Et pourtant jamais aussi bien protégé. Et pourtant tant de liberté. Des "arrêtes" qui veulent dire "continue". Et des silence qui veulent dire tant de chose. 

Une découverte furtive. Encore une fois. Encore une nuit. Encore des questions. Encore ce grand vite qui aspire tout derrière. Ce sentiment de vide affreux qui ronge jusqu'aux entrailles, paralysant toute pensée et ne laissant aucune échappatoire. On ne peux pas le fuir, il est en nous. Il nous broie de l'intérieur. On a juste à attendre qu'il ait terminé de lacérer notre corps pour s'échapper tout seul par les lacérations qu'il nous aura infligé.

Puis il nous laissera seul. Encore une fois. Sans personne autour, sans personne pour comprendre. Sans personne pur nous relever. Et on se reconstruira, une fois détruis. Une fois de plus. Attendant le prochain. Mais peu ont se reconstruire éternellement ? Chaque cicatrice ne rend elle pas la guérison plus longue, plus douloureuse ? On s'y attelait. On voulait retrouvé cette neutralité d'enfant. Pour pouvoir s'émerveillé à nouveau. Mais aujourd'hui, tout à changer. 

Je me battais. J'ai essayé je le promets. Mais je crois que je me suis épuisé au combat. 

Je me suis épuisé et maintenant je n'en ai plus la force. J'ai cessé de me battre. 

Maintenant je sombre. 

J'attends.


Moi, lacéré.


"Je vais me montrer aussi clair et direct que je peux l’être. Je te baiserais même pas si tu étais le dernier mec sur la terre. Le problème c’est pas que tu ne sois pas attirant physiquement, c’est que tu as l’air désespéré. Ça se voit que tu es cruellement en manque d’attention et d’affection. Le trou béant que tu cherche à combler ce n’est ni ta bouche ni ton cul, ce vide il est dans ton cœur."