Pages

dimanche 17 septembre 2017

Out



J'ai l'impression d'être comme un monstre en cage.

Pas vraiment un monstre mais quelqu'un de dangereux, de dangereux pour moi. Quelqu'un de bien plus borderline que ce que je ne le suis actuellement. Quelqu'un avec des comportements, des réactions et des centres d'intérêts différents de ce que je feins aujourd'hui. Je sens que je suis attiré par des choses que je tais, que je me pose des question que je ne devrais pas, que je pense des choses que je ne devrais pas. Quand tout le monde me dit que je suis quelqu'un de bien, je me dis "si seulement ils savaient la vérité, s'il savaient ce que je suis, ce qu'il y a en moi". Vous auriez peur, vous fuiriez. Et vous feriez probablement bien.

Pas vraiment en cage. Ma cage c'est mon éducation, ma petite vie bien équilibrée que j'ai eu du mal à bâtir. Du sport, des études, des valeurs, des relations, des expériences. Une belle petite vie modèle qui me distrayait. Comme on dorlote un animal sauvage pour l'apprivoiser, on ma appris ce qui était bien ou mal en m'incitant à devenir quelqu'un de bien. Depuis des années, cette petite vie épanoui m'a permis de rester couché bien tranquillement dans un coin de ma cage, entre ma gamelle avec mes croquettes préférées et mon coussin douillé. Le problème c'est qu'aujourd'hui ce petit monde parfait s'écroule. Et lorsqu'une cage s'effondre, l'animal retrouve sa liberté et son instinct sauvage. Ma cage s'effondre et je découvre quelqu'un d'autre, quelqu'un que je ne pensais pas trouver. Et ça me fait peur.

Je me fais peur. J'ai peur pour moi et j'ai peur de moi.


"La journée je m'ennuie, donc le soir je m'enivre,
je raccourci ma vie pour avoir l'impression de vivre (...)
C'est le raccourci de l'âme, de l'exclu des coeurs brisés
C'ets le corps qui lâche, émotion non maitrisée"




mardi 12 septembre 2017

Qu'es tu donc ?



C'était très bien.
Ca cache quelque chose.

Ca commence par un bonjour et ça finit par des rire et des échanges. Généralement mise à part de la transpiration on échange pas grand chose. Et là il s'est passé quelque chose de différent. Quelque chose que j'avais perdu depuis longtemps, quelque chose qui fait du bien. 

Oui tu as vu ce que tu voulais voir. 
Tu en avais besoin alors tu t'es dis 
que ce que tu voulais arrivait.
Non, c'était bien, c'était beau. 
Profite. Ne te pose pas de question.
Ce n'est pas ça le problème tu le 
sais très bien. C'est juste que ce n'est pas 
comme d'habitude.

Oui en effet, c'est étrange. Il n'y a pas cette dépendance, il n'y pas pas cet état de manque, il n'y a pas ces questions que fais tu ? Où es tu ? Dis moi tout je veux tout savoir. Il n'y a pas ces projets fous et inconscients, ces prévisions farfelus qui n'ont ni queue ni tête après 2 semaines. Il n'y a pas ces mauvais choix de priorité qui te profitent, il n'y a pas ces enquêtes approfondit sur toi, pour tout savoir en quelques jour et mettre en place les dispositifs de surveillance. Non, il n'y a pas tout ça, c'est différent. 

Evidemment qu'il n'y a pas tout ça, 
ce n'est qu'un leurre, il ne t'intéresse pas
il te distrait seulement. Il te fait penser 
à autre chose. C'est ton jouet tu t'en sers 
de passe temps en attendant. 
Ce n'est pas ton genre de perdre ton temps
avec des gens qui ne t'intéressent pas. Ce n'est 
pas parce que tu n'est pas autant incontrôlable
que les autres fois que cela ne veut rien dire. 
Les choses sont peut être différente avec lui
ou bien as tu changé, toi. 

Ah, changé. Et oui, c'est sûr. Et c'est certainement la clé du problème. J'ai forcément changé, je le sais, je le sens. Mais je ne sais pas exactement encore comment. Je ne sais pas si cela m'a rendu plus prudent, plus méfiant. 

La prudence n'est pas plus mal, si 
ça se passe mal ça peut même être 
un bon point. 
La prudence ce n'est pas toi. Soit tu as
perdu ta personnalité, soit tout ça n'est 
rien du tout. Dans les deux cas tu n'as
pas envie d'en savoir plus ou d'aller
plus loin parce que c'est une mauvaise 
idée.

Je ne sais pas ce que tu es. Tu me fais du bien mais je sens que quelque chose cloche. Je ne sais pas si c'est toi, si c'est moi ou si c'est nous. Je ne sais  pas si c'est toi qui ne me correspond juste pas , si c'est toi qui n'est juste pas fait pour moi, si c'est moi qui ne suis pas prêt, qui ne veut pas autre chose  que ce que j'ai en tête, si c'est moi qui te compare à lui en sachant qu'il n'y a pas photo., ou si c'est nous qui ne collons juste pas dans nos personnalité respectives. Je sens que quelque chose ne va pas, je ne sais pas ce que c'est, je n'ai pas envie d'en parler parce que c'est bien quand même, mais je ne sais pas où on va, mais je ne pense pas qu'on pourra aller très loin, mais en tout cas pour l'instant, comme je l'ai dit, tu me fait du bien. Tu m'apaises. Mais je crois que tu me fais peur aussi. 

Tu réfléchis trop. 
Tu sais très bien que ce n'est pas comme les 
autres, tout ce que tu fais, c'est que tu te 
sers de lui pour te rassurer et te dire que 
tu peux encore plaire et que d'autres histoires
sont possibles. 
Je ne suis pas d'accord. Encore une fois, 
perdre du temps avec quelqu'un que te 
ne veux pas n'est pas ton style.
On y comprend plus rien à ton style, et
ce ne serait pas la première fois que tu 
le fais. Je pense que c'est une mauvaise 
idée, que tu vas sois te vautrer, soit tu 
vas le décevoir et devenir un connard. 
Il ne faut pas voir les choses...
Ta gueule toi.




"En fin de compte"

mardi 5 septembre 2017

Douleur. Encore.

Perfect song. 



Il y a eu la phase aiguë, les implications à courts termes. Il y a eu la douleur, l’incompréhension, les pleurs, les regrets. La douleur encore. Bien plus que d’habitude. Mais tu étais tellement plus… Souffrir plus n’est pas tellement surprenant. Je m’y attendais. Il y a les souvenirs qui font pleurer, l’absence qui fait souffrir, les regards qui en disent long et l’espoir qui a raison de nous. De la douleur. Tellement de douleur.

Puis il y a eu le moyen terme. Le carnage. Les mêmes erreurs encore et encore. L’absence de tes bras autour de moi pour me rassurer et me dire que j’en valais le coup. Il n’y avait plus ces moments innocents qui pansaient mes plaies. Il n’y a plus eu ces messages qui faisaient oublier la monotonie du quotidien, ces attentions qui laissaient entrevoir quelque chose de beau, ces sourires qui effaçaient tout. Il y a eu le calme, le silence et le désert. Désert qu’il a fallut combler pour ne pas sombrer. Il y a eu l’alcool, les soirées et les autres, tous les autres qui n’ont jamais su te remplacer, pas même le temps de quelques minutes. Il a fallu réussir à se laisser partir, accepter la déchéance sans se laisser dériver trop loin. Je savais que je ne pourrais pas m’en sortir sans ça. C’est aussi la période ou un mot, un lieu, une photo ou une chanson me faisaient penser à toi. J’avais pour habitude d’attribuer une chanson à chaque garçon ayant marqué ma vie. Une sorte de post it musical plein de nostalgie, qui me rappeler une émotion précise correspondant à chaque personne. Avec toi, toutes les chansons prennent un sens différent. C’est idiot, et pourtant, je ne peux pas écouter une chanson sans qu’un mot, une phrase ou le sens ne redirige mes pensées vers toi. Sais-tu à quel point c’est affreux de ne pas pouvoir se réfugier dans la musique. Il paraît que tomber amoureux, c’est trouver un sens à toutes les chansons d’amour. Je crois que j’étais (et que je suis) en plein dedans. Puis tout ça a changé. Un message de temps en temps pour me faire croire que je compte et que je ne suis pas si inintéressant que ça, pour me souhaiter tout le bonheur du monde. Mais le bonheur je l’avais, me le retirer pour me souhaiter de le trouver, n’est ce pas un peu risible ?
Je ne suis pas sûr d’avoir fini cette phase là. Je crois qu’elle commence à faiblir, mais il y a une superposition avec la phase trois. Pour combien de temps et dans quelles circonstances je crois que je ne suis pas capable de le dire. A vrai dire j’ai l’habitude de la phase une, j’ai déjà connu un semblant de phase deux, mais cela s’était toujours arrêter là. Aujourd’hui j’ai l’effrayante impression que c’est différent, que ça va plus loin. Que j’ai joué et que j’ai perdu. Tu m’as eu.


En phase trois il y a les conséquences à long terme. Les influences que tu auras laissées en moi pour longtemps et pour toutes mes relations futures. Aujourd’hui j’ai l’impression que tu m’as changé. Tu as modifié ma manière de voir le monde, et surtout les hommes, de les appréhender. Je n’avais jamais changé ma manière de penser, de croire ou d’agir. Je m’étais promis que les multiples échecs et déceptions n’entameraient pas mon insouciance et ne m’empêcherait jamais de plonger la tête la première quand j’en avais envie. Aujourd’hui je suis méfiant. J’ai l’impression que je ne peux plus faire confiance. J’ai l’impression sale et tellement banale que « tous les mecs sont des connards ». J’ai l’impression de n’être qu’un morceau de viande, de ne pouvoir intéresser personne. Je me dis que si je ne suis pas capable de garder quelqu’un pour qui « je suis l’une des plus belles rencontres de sa vie », je ne serais pas en mesure de garder qui que ce soit. Alors j’espère. J’espère quelqu’un. Et là j’en viens à chercher le premier qui voudra bien de moi. C’est tellement effrayant, écœurant, dégradant. Tu m’as détruit. Je suis à terre. En morceau. Et je ne pense pas pouvoir me réparer seul. Mais qui voudra bien réparer quelqu’un comme moi ? Et surtout suis – je prêt à être réparé ? Je passe à côté de mains tendues car elles ne te valent pas et que quand on a goûter à quelque chose d’aussi fantastique on ne peut plus se contenter de quelque chose de bien. Je ne sais pas comment m’en sortir. Tu es toujours affreusement douloureux mais je crois que cela s’estompe. Un peu. Mais je ne vois pas la suite. Pas avec quelqu’un d’autre. J’ai encore et toujours ce goût amer et cette envie de dire que personne ne pourra être comme toi. Je me suis toujours attaché à ne pas me laisser changer par les relations que je pouvais avoir et qui avortaient. J’en tiraient certes des leçons mais je tenais à rester le même, à toujours foncer dans le mur en sachant que j’y allais, à sauter dans le bain sans savoir nager. Je ne voulais pas avoir peur, me freiner pour au final laisser passer des choses pour les regretter ensuite. Je voulais rester fidèle à moi même, je voulais rester moi. Et là je crois que j’ai perdu. Tu m’as eu. Je suis à terre. Et j’ai l’impression que ce n’est pas moi qui me relève aussi difficilement que cela soit. Ce n’est plus vraiment moi. Tu en as pris un bout. Tu m’as eu. J’ai perdu.


"Est ce que pour une dernière fois,
tu pourrais me prendre dans tes bras,
me dire que tout vas bien, que tout ira.
On fera ce que tu voudras 
mais reste là. "