Pages

lundi 8 février 2021


 

Une étincelle dans l'obscurité où je me perds. Une bouffée d'air pendant que je me noie dans l'ouragan. Un brin d'espoir et de joie dans un parcours devenu triste, vide et monotone. Un racine à laquelle s'accrocher un instant alors que je glisse peu à peu au fond de cette falaise chaque jour. Juste un instant. 

Un regard. Un sourire. Une caresse dans le cou. Une main sur la hanche. Un baiser. Un souffle fort. Un gémissement. La chaleur d'un corps. Le poids d'un corps. La force d'une main. Un corps à corps. Une odeur de vivant. L'auréole rouge d'une main dessinée sur une fesse. Et pourtant tant de bienveillance. L'immobilité d'une corde tendue. Un abandon. Et pourtant jamais aussi bien protégé. Et pourtant tant de liberté. Des "arrêtes" qui veulent dire "continue". Et des silence qui veulent dire tant de chose. 

Une découverte furtive. Encore une fois. Encore une nuit. Encore des questions. Encore ce grand vite qui aspire tout derrière. Ce sentiment de vide affreux qui ronge jusqu'aux entrailles, paralysant toute pensée et ne laissant aucune échappatoire. On ne peux pas le fuir, il est en nous. Il nous broie de l'intérieur. On a juste à attendre qu'il ait terminé de lacérer notre corps pour s'échapper tout seul par les lacérations qu'il nous aura infligé.

Puis il nous laissera seul. Encore une fois. Sans personne autour, sans personne pour comprendre. Sans personne pur nous relever. Et on se reconstruira, une fois détruis. Une fois de plus. Attendant le prochain. Mais peu ont se reconstruire éternellement ? Chaque cicatrice ne rend elle pas la guérison plus longue, plus douloureuse ? On s'y attelait. On voulait retrouvé cette neutralité d'enfant. Pour pouvoir s'émerveillé à nouveau. Mais aujourd'hui, tout à changer. 

Je me battais. J'ai essayé je le promets. Mais je crois que je me suis épuisé au combat. 

Je me suis épuisé et maintenant je n'en ai plus la force. J'ai cessé de me battre. 

Maintenant je sombre. 

J'attends.


Moi, lacéré.


"Je vais me montrer aussi clair et direct que je peux l’être. Je te baiserais même pas si tu étais le dernier mec sur la terre. Le problème c’est pas que tu ne sois pas attirant physiquement, c’est que tu as l’air désespéré. Ça se voit que tu es cruellement en manque d’attention et d’affection. Le trou béant que tu cherche à combler ce n’est ni ta bouche ni ton cul, ce vide il est dans ton cœur." 

mardi 17 novembre 2020

Comment ça va ?





        On me demande souvent comment je vais. Et souvent je ne sais pas quoi répondre. Alors un coup je dis oui, un coup je dis non. Mais en fait, la question que je me pose vraiment ce n'est pas de savoir si ça va mais qu'est ce que c'est d'aller bien ? 



        On ne peut pas dire que j'aille mal, je vis ma vie, j'avance tant bien que mal. Je continue de manger, de dormir, de travailler, de m'impliquer, de profiter quand c'est possible. 

        Je sais bien que tout n'est pas sain et que je compense. Je l'ai toujours fait. Je déplace mes centres d'intérêt, souvent avec l'excessivité qui me caractérise si bien. 
        Ainsi je transpire pendant des heures quand c'est interdit, bravant le froid, les cailloux et les petits hommes en bleu. Et j'aime ça. J'aime ce nouvel objectif, ce nouveau chapitre de ma vie, je m'y donne à 200% et j'ai envie de le vivre à fond malgré tous les bâtons dans les roues me met cette année. J'aime ça même si ça sert juste à compenser, à oublier, à penser à autre chose. Est ce mal ? Est ce faire l'autruche ? Un beau projet commencer pour de mauvaises raison perd il de son intérêt ? Et après tout, est ce vraiment une mauvaise raison que de vouloir compenser un manque ? 
        Souvent je compense aussi d'une autre façon, en transpirant aussi, mais pas tout seul cette fois. Evidemment là aussi avec excès. Alors bien sur que j'essaie de me rassurer, de te remplacer, de me consoler avec un autre une fois sur deux. Bien sur que pour beaucoup c'est malsain. Mais il y a aussi des fois où je le fais pour moi, simplement parce que j'en ai envie et que ça me fait du bien et que j'avance. Et même si la première des raisons est malsaine, et si j'en avait besoin ? Et si ça marchait ? Comment je suis sensé savoir comment réagir ? Comment je suis sensé savoir si je suis en train de me débattre pour me sortir des sables mouvants dans lesquels je me trouve ou si je suis au contraire en train de me tirer une balle dans le pied ?

"My baby,
Never no tears for that sucker
Only one dick, that's a bummer
Dancing all night, get guys' numbers
(Better off, I'm glad that he's gone, he's gone)
Baby, no tears for that sucker
We'll never go dry this whole summer
Wanna get over, get under
(You're better off, I'm glad that he's gone)"



        Il y a quelque temps, non ça n'allait clairement pas. Puis ça allait mieux. Je repartais, j'avançais à nouveau, je me reconstruisais. Je compensais certes, mais c'était positif. Je reprenais des choses abandonnées qui me permettaient de rester à flots, je rencontrais des gens me permettant d'envisager de nouvelles choses. C'était fragile bien sur, mais ça tenait. De mieux en mieux. Chose qui est tout à fait normale je suppose. De petits coups de mous passagers, mais encore une fois, rien de bien méchant, rien de grave. 
    
"Don't ya know that I'm stronger?
Don't ya see me in all black?
Don't ya cry like a baby?
Ha-ha-ha-ha, ha-ha-ha
Who's laughing now?
Know that it's over
Don't ya know I won't call back?
Don't ya cry like a baby?
Ha-ha-ha-ha, ha-ha-ha
Who's laughing now?"



         Et puis ça n'a plus tenu. 

        Et puis à un moment, tu as commencé à me manquer le matin, quand je rentre du travail et que tu n'es plus dans mon lit pour me réchauffer. A un moment tu t'es à nouveau emparé de mon subconscient une nuit et j'ai rêvé de toi. Puis deux nuits, puis toutes les nuits. Et c'est comme si chaque matin en me réveillant je revivais la séparation pourtant déjà loin. A un moment j'ai n'ai plus réussi à voir les opportunités qui continuaient de me satisfaire mais je me suis mis à voir uniquement tout ce que j'avais perdu. Toi, nous et tout ce que nous avions. A un moment, quand je me focaliser sur autre chose en transpirant dans les cailloux, je me suis mis à penser que tu ne serais jamais là pour me féliciter. A un moment, quand je venais de transpirer avec deux autres personnes je me disais qu'ils étaient aussi beaux ensembles que ce qu'on à pu l'être et j'ai pleuré sous la pluie. A un moment, tout cet équilibre qui était en train de me faire remonter la pente au point que j'étais capable de répondre que "oui, ça va", s'est effondré. Et je ne sais pas pourquoi. Tout recommences à me faire penser à toi comme c'était le cas il y a des mois. Tout me ramène à nous deux. 

"Je me réveille je pense à toi
Encore sommeille je pense à toi
Trop de soleil je pense à toi
C'est plus pareil
On funambule, je pense à toi
On me bouscule je pense à toi
Si je recule je pense à toi
Je suis ridicule"



        Et le pire dans tout ça, c'est que le plus simple serait de te détester. De me convaincre que tout ce qui est arrivé est le mieux pour moi, que je suis mieux et que je trouverai mieux. Et j'en suis incapable. Je sais que je trouverai sans doute quelques chose de différent, mais pour une fois, je ne vois pas ce qui pourrait être mieux que ce que nous avions. Tous ces souvenirs, tous ces instants, j'ai beau tout repasser en boucle, je n'arrive pas à me raccrocher à quelque chose qui pourrait être mieux la prochaine fois. Je me rappelle de nous de la plus belle des manières qui soit. Je me rappelle de toi comme la plus belle relation qui m'ait été donné de construire. Et quand je vois où et surtout pourquoi on en est arrivé là, je n'arrive pas à m'y faire. Je devrait t'en vouloir d'avoir ruiné tout ça, de m'avoir jeté comme tu l'as fait. Et même là, j'ai tellement de tendresse pour toi et je sais tellement à quel point tu souffres que je n'arrive pas à te mettre ça sur le dos. Tout ce que je vois c'est que j'ai perdu l'une des plus belles choses de ma vie pour de mauvaises raisons. Et pourtant, tout ce que j'ai pu te dire ou tout ce que j'ai pu penser de toi quand tout était encore beau est toujours vrai. Je n'arrive pas à me sortir cette vision de toi de la tête, je n'arrive pas à oublier ce que nous avions et que nous avons perdu. Pour rien. Et pour pas mieux. 

"So when I'm all choked up
And I can't find the words
Every time we say goodbye
Baby, it hurts
When the sun goes down
And the band won't play
I'll always remember us this way, way, yeah
When you look at me
And the whole world fades
I'll always remember us this way"



        Et malgré tout ce que j'écris, ça allait mieux. Ça avançait à son rythme mais ça avançait. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Rien n'a changé et pourtant je n'avance plus mais je recule. Tout le bien que je viens de dire, toutes les questions, toutes les pensées te concernant, tout ça s'atténuait, se tassait. Et puis soudain, j'ai arrêté d'avancer et je me suis mis à reculer. Pourquoi ? Je ne comprends pas ce qui s'est passé. Juste une rebond ? Pas mon style. Le contexte mondial actuel ? Chronologiquement incompatible. La fatigue accumulée ? J'ai du mal à y croire sur une si longue période, généralement je sens cette fatigue destructrice. Que ce soit elle qui me pousse à écrire aujourd'hui, certainement. Que ce soit elle qui me fasse faire demi tour depuis 1 mois, j'ai du mal à le concevoir. Et même si c'était le cas, quelle issue cela me laisse il ? Ne rien faire, tourner en rond en me reposant et avoir tout le loisir nécessaire de penser à toi ? Continuer de me changer les idées, d'accumuler ainsi la fatigue et de penser à toi ? Belle perspective de choix ... Et puis de toute façon, je n'achète pas cette piste. Mais alors pourquoi ? POURQUOI maintenant ? Pourquoi ce demi tour. Je pense que c'est cette réponse qui me manque le plus pour me sortir de là. 

"When we danced on top of the bar in Curaçao
Feeling that body heat 
Your hands all over me
Up all night down under the stars in Curaçao
Feeling that body heat 
Your lips all over me
Like na na na na na na na 
Going too far"



        Pour une fois j'ai envie de m'en sortir. Je suis généralement du genre à me laisser couler. Mais j'ai changé. Tu m'as changé. Et heureusement. Le petit oiseau est devenu un phoenix. Si je m'étais laissé coulé comme à mon habitude en attendant de remonter tout seul, je ne suis pas sur que je serais remonté cette fois. Pas sans conséquence du moins. Mais cette fois c'est différent. J'ai cette envie d'aller de l'avant. J'ai cette envie de recommencer, de croire ce que tout le monde me dit. Même si j'ai envie de t'entendre dire que tu regrettes sans pour autant t'avoir attendu, j'ai envie d'avancer. Cette fois tout est différent. Et pour une fois que je veux faire bien les choses, je ne sais pas ce que je dois faire. J'ai pourtant tout bien fait, ça marchait jusque là. Puis tout s'est écroulé. Pourquoi ? Moi je veux que ça marche encore.
 
"See his hands 'round my waist, thought you'd never be replaced, baby
Ooh, you know it's true, yeah
That I was born to run, I don't belong to anyone, oh no
I don't need to be loved by you, yeah"
















mardi 20 octobre 2020

Jour 149




Jour 149

J'ai craqué.
Je ne voulais pas revenir ici et recommencer.
Et pourtant me voilà. 


"Tom il danse comme si rien ne pouvait l'atteindre
De l'élégance, un sourire qu'on ne peut plus éteindre"

Mais en fait il l'espère juste. Et se dit que s'il fait assez bien semblant,
peut être que cela deviendra vrai pour de vrai.

jeudi 14 mai 2020

Pandore



Je m'ennuie. Je sais plus où j'en suis, je sais plus. Je sais plus où on en est. Bonjour, café, 3 bisous, bonne nuit. Est ce que c'est tout ? Tout ce dont tu as besoin ? Tout ce que je suis pour toi ?
Tu me dis qu'il y a des choses à amélioré. On s'est mutuellement ouvert les yeux, c'est vrai. Mais pour moi, ça l'a toujours été, une relation, c'est deux. Je ne peux pas tout faire seul, surtout quand j'ai un mur en face. J'ai l'impression que pour toi, l'orage est passé et qu'on a qu'à juste continuer. Je pense que tu ne te rend pas compte que tu as ouvert la boite de pandore. Beaucoup de chose en sont sorties et c'est à nous de voir ce que l'on compte en faire. Mais dans cette dernière phrase, il y a le mot nous.
Contexte particulier, je te l'accorde. Tant pour toi que pour le monde. Mais quand les autres se retrouvent et goutent à nouveaux aux plaisirs simples de la vie, j'ai l'impression de m'enfoncer et de vivre seul alors que je n'ai jamais autant tout le temps avec quelqu'un. Des projets avortés de mon coté, aucun projet du tien. Des non de ton coté, aucune réponse à donner du mien. Une impression de plus savoir quoi faire de mon coté, un rythme de vie où tout va bien du tien.

Où sont passé les conversation, les échanges et les discussions ? Où sont passé les idées folles, les distractions stupides et les activités légères ? Où sont passé les moments torrides à transpirer à coup de rein, les moment intime à gémir à bout de souffle ? Où sont passé les petites attentions, un croissant chaud le matin, une main inattendue sous la douche, un bisou dans le cou. Où sont passé nos projets, que l'on ne construisait pas, il y a encore quelques semaines, chacun dans une pièce séparée ? Où es passé ton envie de moi, de partager avec moi, de ma présence ? Où est passé tout ça ? Où sommes nous passé ?

Je n'ai pas l'impression d'avoir changé. Je sais que nous avons des choses à améliore, je sais que je ne suis probablement pas tout blanc. Mais moi j'ai toujours cette folle envie de toi et de nous. J'i toujours envie de nous imaginez vieux, sur notre rocking chair à jouer à Mario pour savoir lequel des deux va sucer l'autre. Mais dans ces conditions, je n'y arrive plus. Je n'arrive plus à nous voir sur ces rocking chair. Je n'arrive plus à nous imaginer jouant à Mario. Tu as tiré sur le Kappla tout en bas de la tour, et tout 'est effondré.

J'ai besoin de toi pour reconstruire la tour. J'ai besoin de nous voir dans ce rocking chair. J'ai besoin de toi. Reviens moi. Ouvre les yeux.


Moi
"So when I'm all choked up
But I can find the words
Everytime we say goodbye
Baby, it's hurts
When the sun goes down
And the band won't play
I'll always remember us this way"


mercredi 8 avril 2020

L'avenir c'était mieux avant



Et si j'avais parlé trop vite ? 
Et si cette idylle n'allait que dans un sens ? 
Et si cette pause dans mes mots ne traduisait pas une pause de maux mais une illusion, une oeillère. 

          Je ne sais plus quoi pensé. Je suis chamboulé, j'ai l'impression d'être passé à la machine à laver. Non, j'ai l'impression d'y être plutôt. Comme si j'étais frappé par des jeans remplies de colère, de non dits et de panneaux sans issue. Et la seconde d'après je me fais envelopper par des chemises aux couleurs de l'espoir, de solutions et d'envie de renaissance, de plussoyance. 
Un ascenseur émotionnel, une tornade décisionnelle. Je ne sais plus ce que je pense au fond, je ne sais plus quels sont les ressentis les plus profonds et quels sont ceux que je prends dans la gueule juste à cause de cette machine. Je ne sais plus quelle pensé, quel ressenti est à moi et lesquels ne sont là que par hasard, comme une erreur de tri avant le lavage. Comment décider ce qui est le mieux sans savoir ce que moi même je pense au fond. 

            Le choc. 
            Je t'ai écouté parler. Les mots sortaient, je les entendais mais ne les comprenaient pas. Pour le coup, ce n'est pas que de ma faute, ils n'avaient aucun sens. Aucun sens. C'était irréel. Au début j'ai eu mal, rapidement, furtivement. Et puis devant cette absence de sens j'ai eu peur. Que devais je faire ? Je ne savais pas. J'étais perdu. J'étais paré à pas mal de choses, mais là, personne ne peut l'être. Tout ce mélanger en moi alors j'ai fait ce que je fais de mieux. J'ai réfléchis. J'ai essayé de retomber sur mes pattes pour regarder le problème en face sans le laisser me transpercer de toute part. 

          Le déni. 
          J'ai réfléchi. J'ai priorisé. Je t'ai priorisé. Encore une fois. J'ai désamorcé la crise, me disant que le reste suivrai, que tu ouvrirais les yeux et que le problème mourrai dans l'oeuf. Je n'ai pas voulu penser que c'était la fin. Ce n'étais pas nous le problème. Nous ça allait bien. Alors j'ai attendu. Je t'ai attendu. Mais même la crise passé, tout n'étais pas réglé. Nous avions tout deux un arrière gout amer, celui de la suite. On a essayé de le fuir, on a bien vu que cela ne fonctionnerait pas. Alors on s'est assis, une fois de plus. Et on a pleuré.

           La colère. 
           On a pris quelques jours pour redescendre. Je n'étais pas d'accord, je t'ai dit que cela n'était pas une bonne idée. Tu ne m'as pas écouté. Encore une fois. Tu n'as pas vu qu'après tout ce que tu avais déjà à me faire digérer, tu prenais la pire des décisions. Je te l'ai dit. Simplement et clairement. Et tu ne m'as pas écouté. Aujourd'hui je t'en veux. Je t'en veux de ne pas m'avoir parlé. Je t'en veux d'avoir douté. Je t'en veux de me faire douter. Je t'en veux de ne pas m'avoir écouté, une fois de plus. Je t'en veux de ne pas voir de ne pas penser nous, comme d'habitude, mais d'avoir penser uniquement à toi. A toi et à toi seul. 
          Tu ne vois pas de nous. Tu n'en vois plus, ne le considère plus, ne m'intègre plus. Mais l'as tu seulement déjà fais ? BIM. Un jean dans la gueule. Enervement du à la situation ? Révélation du fait d'avoir sortie la tête de l'eau ? Je ne sais plus. Que croire ? Qu'as tu fais pour moi ? Quand t'es tu adapté à moi. J'ai une liste longue comme le bras de situations ou de chose auxquelles je me suis plié pour toi : de petits rien qui ne me coutaient pas grand chose aux grands changements dont j'avais également envie. Mais quand je regarde ta liste à toi, je n'en vois pas. Enervement du à la situation ? Révélation du fait d'avoir sortie la tête de l'eau ? Je ne sais plus.
Je t'en veux comme je ne t'en ai jamais voulu. Je t'en veux de me forcer à me demander si tu n'as pas raison. Si ce ne serait pas mieux d'arrêter les dégâts et de te laisser poursuivre ta route comme tu l'entends. Seul, mais comme tu l'entends. 

          Tu m'as dit que tu n'arrivais plus à voir la suite, que pour toi dans quelques mois, tout serait de toute façon perdu, de manière immuable. Si je devais être honnête avec toi, je te dirais que moi je ne vois même plus la semaine prochaine. Il y a 10 jours, je voyais jusqu'à l'horizon, jusqu'au bout. Avec des points d'interrogations certes, mais jusqu'au bout avec toi. Aujourd'hui je ne vois plus la semaine prochaine. Tu as annihilé ma conception du nous. Tu as frappé à la base de tout, et tout s'écroule un peu plus de jour en jour. Et plus la fumée se dégage, plus je vois l'état de la ruine. Plus les flammes s'éteignent, plus je vois à quel point l'édifice à sombrer. La question que je me pose c'est va t on vraiment le reconstruire. Veux tu vraiment le reconstruire tout d'abord. Mais surtout va t on réussir. Je ne vois pas la semaine prochaine, alors imaginer une nouvelle construction c'est au delà de mes forces. Comment faire. "Bonjour, tout vas bien ?" On ignore tout et on continue comme avant ? Ca sonne tellement malsain. "Bon, il faut qu'on parle" ? Pour de nouveaux cris, de nouvelles larmes, de nouveaux mots lancés sur le moment qui détruiront les derniers piliers encore debout, une nouvelle séparation interminablement destructrice ? 

          Je ne sais plus quoi penser. Tu m'as laissé le temps de faire le point sur les dégâts, je t'avais dit que tu n'aurais pas du. Je t'avais dit que tu aurais du me suivre quand je t'ai proposé de commencer à reconstruire. Mais tu ne m'as pas écouté. Tu à préféré te reconstruire toi en premier. Erreur ? Raison ? Je ne sais pas. Ce qui est sur c'est que seul, je n'ai pas pu commencer à reconstruire. Et pendant les jours que tu prends, les pierres continuent de tomber. 


Moi. Seul. 
Au milieu des décombres.


"Amour gloire et beauté"

vendredi 3 avril 2020

Inch Allah



Je n'y arrive pas. Je ne sais même pas quoi dire.
Si je n'arrive pas à te parler à toi, comment réussir à lui parler à lui ?

Moi. En face de lui.


" Maybe we reached the mountain peak
And there's no more left to climb
And maybe we lost the magic piece
And we're both too blind to find"

jeudi 30 janvier 2020

Petite mort




          Quelle étrange sensation de repenser à son ancien ami et se dire qu’on a presque plus besoin de lui. Je parle de toi cher journal. Je ne dis pas que c’est définitif, je ne suis pas en train de te jeter à la poubelle, loin de là. Mais pour une fois je suis là pour te remercier et non pour te demander encore de m’écouter. Sans y faire vraiment attention, je me suis détourné de toi. Parce que je n’en avais plus besoin et que tout allait bien dans le meilleur des monde ? Non. Parce que je n’avais plus le temps ? Cela y a probablement jouer mais j’aurais trouvé le temps si tu m’avais été indispensable. Non. Je pense que je t’ai remplacé. J’en suis désolé. Et j’en suis heureux.

          Je crois que le soutien que je recherchait chez toi et qui me permettait de tenir debout, je l’ai trouvé ailleurs. Il est différent de toi. Il fait plus de bruit et m’écoute peut être d’une moins bonne oreille que toi. Mais lui me répond. Je ne peux pas aussi bien le présenter que toi en alignant chaque mot, chaque syllabe pour un rendu artistique irréprochable et à mon image. Mais il est magnifique à sa manière et m’apprend à ne pas tout aligner. Il est plus encombrant que toi, il ne tient pas dans ma poche et je ne peux pas le mettre en pause. Mais pourtant il est là plus facilement que toi, avant même que j’en ai « trop » besoin. Il me comprends certainement moins bien que toi. Mais lui m’enlace et me réchauffe sans avoir besoin de me comprendre. Tu me servais de punching-ball, défouloir. mais lui m’apaise. Tu me servais à évacuer et à vivre avec mes démons. Lui me rend meilleur.

          On y croirait pas hein. Un texte comme ça. Mais si voyons on retrouve bien ma retenue et la modération légendaire dans les propos. Ainsi que mon addiction maladive à ma moitié. Je vous jure c’est moi. Une nouvelle version de moi qui a troqué sa dépendance d’écriture pour une dépendance à une personne. Mais un accro reste un accro et il a besoin de s’accrocher.

          Rassurez vous tout n’est pas parfait, ne pensez pas avoir perdu mon défaitisme et mon pessimisme. Déjà il met du tabac partout. Et je pourrais lister toutes ces petites choses qui me sortent par les yeux. Tous ces petits détails, c’est petits points, ces petits instants ... qui en fait ne sont rien. Rien en comparaison de tout ce qu’il y a à côté. Rien à côté de ce qu’il représente. Je pourrai continuer de tout gâcher à chaque brin de tabac traînant. Mais je ne pourrai me passer de lui. Alors j’apprends tous les jours à vivre avec son tabac. Avec son bagage. Avec lui. Sans gâcher la moindre seconde, le moindre détail, le moindre point, le moindre instant avec des petits rien.


Moi. Avec lui.


"Let’s start over
Let’s give love their wings"

vendredi 21 décembre 2018

Qu'es tu ?



Désir. Solitude. Regret. Pas de regret. Besoin. Manque. Pas manque. Mieux. Pire.

Il est de ces jours où rien ne va. On le sait. On le sent. Il est de ces moments où l'on remet tout en question, où l'on est plus sûr de rien. Il est de ces périodes que l'on aimerait voir finir, avant qu'elles nous finissent. 
Il y a plein de choses qui se bousculent dans ma tête sans qu'elles soient nouvelles, sans qu'elles soient toutes importantes, sans que je le veuille et surtout sans que je le comprenne. C'est cette vieille sensation, déjà connue et certainement déjà décrite qui nous dit que quelque chose ne va pas, que quelque chose ne tourne pas rond. Mais cette chose, on ne peut la voir, on ne peut la comprendre, on ne peut la toucher du doigt. On sait qu'elle est là, on le sait. On la sent. Mais on ne peut y mettre le doigt dessus. Peut - être la voit - on sans la voir. Ou peut - être ne voulons nous juste pas la voir. Mais elle ronge. Elle use. Elle fatigue.  
Il y a voix qui résonnent, des messages qui font écho. "Tu n'as personne"; des voies réelles. "Tu n'y arriveras jamais" ; des voies abstraites. "Ben alors saute"; des voies qu'on ne veut entendre. Et pourtant dans le bazar d'idées qui s'agitent, ces voies rajoutent un brouhaha assourdissant. 
Il est dur d'aller de choix en choix quand une fois sur deux on se trompe. Il est dur d'aller de l'avant quand dès qu'on marche on s'enfonce un peu plus. 

Je sèche. Je pensais que ce serait plus long. 
Espérons que cela marche encore. 
Et que tu ne sois plus là pour voir ça. 


Moi, même plus d'un an après


"Baby we've already defeated
Everything changed me"

mardi 19 décembre 2017

Je n'ai pas mis de coeur



Je me suis assis sur mon lit en pensant à tout ça. Des fois je me dis que c'est moi le problème, que je suis trop étrange, que je ne sais pas faire, que je suis trop abimé. Je me dis que je me suis trop perdu dans le nombre, que je ne sais plus trouver la qualité. Je me dis que ce que je ressens depuis des années, c'est juste le fait de savoir tout ça. Peut être que je ne sais plus aimé, peut être que je ne sais plus m'intéressé. Je n'ai pas mis un coeur depuis des mois. Peut être que je ne sais plus me satisfaire de quelqu'un, peut être que je n'ose plus faire confiance, me réserver pour quelqu'un.

Je me suis assis sur mon lit en pensant à tout ça. Et puis soudain j'ai pensé à toi.

D'abord j'ai eu de l'espoir, j'en suis capable. Après j'ai été triste. Parce que toi, je ne t'ai pas.




"Tu oublieras si c'était en Avril, en Septembre ou en Juillet, 
S'il faisait du soleil ou si la pluie tombait

Tu oublieras

Tu oublieras le soleil que mes mains, faisaient naitre dans les tiennes
Le bonheur délirant qui faisait bruler tes veines
Et ce cris vers le ciel, qui finit dans un je t'aime
Tu oublieras tout de nous, quand ton souffle sera court
Quand tes yeux seront flous, quand tu lui fera l'amour.

Tu oublieras, tu m'oublieras"

mardi 28 novembre 2017

Ce que je sais faire de mieux

"I was a king. Now I am nothing left. Guess what happen to me." 


Des fois, il m'arrive de regarder en arrière. Je crois que je ne devrais pas. Quand je regarde en arrière, je compare et quand je compare, ce n'est pas bien beau à voir. 

Il y a cinq ans, je n'écoutais personne. J'agissait comme je le voulais. J'envoyais se faire foutre les gens qui me disaient que c'était impossible et je leur montrer que ça l'était. Je ne croyais qu'en moi-même, je suis mes envies, mes intuitions, j'étais maitre des choses. Il y a 5 ans, je me suis perdu. J'ai oublié que j'étais, j'ai oublié comment je fonctionnais. J'ai cru qu'il était bon d'écouter les autres et d'être sage et raisonnable, et j'ai sombré. Je n'avais pas tout perdu. J'avais gardé cette petite pointe d'insolence pour ne pas oublier qui j'étais, mais à trop vouloir faire ce qu'on attendait de moi, j'ai fini en miettes. Alors heureusement, il y a quatre ans, je me suis reconstruis. Il y a quatre ans, j'ai à nouveau appris à dire merde. J'ai suivi mes envies, mes rêves, mes convictions et quand on me disait que j'étais fou j'ai répondu "oui, je suis vivant". J'ai redécouvert la vie. Et puis, il y a trois ans, j'avais un copain, j'avais des passions, j'avais un semblant de vie sociale, et j'arrivais quand même à faire ce que l'on attendait de moi. J'avais trouvé un semblant d'équilibre, tous les domaines s'entremêlaient et ça s'agençaient plutôt bien Je ne réussissais pas à faire aussi bien partout que par le passé, mais je réussissais à tout faire. Il y a un an, je faisais les championnats d'Europe, j'avais un copain, j'avais un projet, j'avais des rêves, j'avais des envies. 

Aujourd'hui je ne fais plus de sport, je suis seul, et rien ne me donne envie d'avancer. Aujourd'hui j'en viens à regretter la quasi-totalité des choix que je fais au quotidien et que j'ai pu faire par le passé. Aujourd'hui je n'ai plus le courage de passer deux heures par jour à me battre pour mes passions, à suer pour mes rêves, et à souffrir pour être le meilleur. Aujourd'hui, je suis tellement conditionné, que même quand j'arrive à utiliser la petite étincelle au fond de moi pour prendre ces deux heures là, tout ce à quoi je pense, c'est que je perds du temps. Aujourd'hui, je n'ai plus rien qui me motive, je n'ai plus de passion, plus de rêve, plus d'ambition. Aujourd'hui, ma vie et d'une monotonie incroyable. Les jours se ressemblent tous, s'enchaînent, sans surprise, sans rebondissement, sans rien d'exceptionnel à vivre. Alors je cherche cette petite dose de fantaisie, d'extra, quelque chose qui me fassent ressentir quelque chose à nouveau. Alors je sors, je bois. Et pendant le temps d'une nuit, je j'oublie tout ça, et j'ai l'impression d'être heureux. Ma pause du samedi soir devenu mon objectif de la semaine à atteindre, c'est tout ce que j'attends. Pouvoir ressortir pour oublier à nouveau. 

Je sais que j'ai besoin de quelque chose pour avancer, j'ai besoin d'avoir quelque chose en tête, quelque chose qui me donne envie de me lever le matin, j'ai toujours fonctionné comme ça. Et le problème, c'est que j'ai moi-même détruit tout ce qui pouvait faire l'affaire. Alors, je cherche désespérément. Je cherche désespérément ce petit moment qui me feras ressentir quelque chose. Et Il se trouve que j'ai découvert il y a quelques années que de bons moments passés sous la couette,
accompagné, pouvaient avoir un très bon effet sur le moral. Un peu comme un Doliprane lorsqu'on a mal à la tête.

Aujourd'hui tout ce que je suis bon à faire pour oublier que je m'ennuie dans ma vie, c'est coucher avec n'importe qui, n'importe comment, n'importe quand. Je m'intègre de plus en plus dans un monde que je déteste. Un monde où les personnes sont traitées comme des objets, ou tout fonctionne sur le mode de l'offre la demande, où le côté humain n'existe plus. Je passe mon temps, mes soirées, mes nuits à rencontrer des dizaines de personnes qui ne passeront pas plus d'une heure avec moi. Je deviens un connard, je me met en danger, je creuse moi-même ma tombe. Mais actuellement, «c'est ce que je fais de mieux». Comment peut-on passer de celui qui réussit presque tout à la salope de service qui ne passe pas un jour sans baiser ? Je crois en effet qu'il y a un long chemin à faire, mais en cinq ans, on peut en faire du chemin. Je pense que je suis maintenant tellement abîmé que plus rien n'a d'importance pour moi. Je crois que je suis tellement à bout de souffle, que quand je vois l'opportunité de 15 petites minutes pendant lesquelles je vais oublier, je les prends. Quelle qu'elles soient. Même si derrière, s'en suivent des heures, voire des nuits, à réfléchir, à pleurer, à se sentir sale, seul et à se dire que oui, aujourd'hui, baiser avec n'importe qui, c'est comme ça comme que l'on me voit, c'est tout ce qu'il me reste, c'est tout ce que je suis et c'est ce que je sais faire de mieux. 




          "Le moyen le plus efficace d'extraire des gens le meilleur d'eux-mêmes à moindre frais, c'est de les dresser les uns contre les autres.
           L'ECN est une violence.
          C'est un PDF qui tombe, négligemment lâchés sur Internet par un organisme qui s'est toujours plus intéressé à valoriser la médecine française qu'à améliorer la formation des étudiants. Il n'y a pas de consultation d'annonce. Il n'y a pas d'empathie, pas d'information claire loyale appropriée, pas de projets personnalisé de soins. Il y a ton nom, ta date de naissance, et un chiffre. Et c'est tout. Un chiffre qui te collera à la peau, un chiffre froid et brut qui te dit si tes projets prendront vie, ou si ils sont morts par ta main au cours de ces trois jours d'examen. Et c'est seul que l'on doit se reconstruire, une fois la tempête passée.
          Nous sommes 8120. Nous avons passé l'année de 18 ans au chevet de nos livres, l'année de nos 20 ans au chevet de nos livre, nombre d'entre nous ont passé l'année de leur 25 ans je vais de leurs livres. Nous avons été sage. Malgré tout ce que les médias aiment à déblatérer sur l'étudiant médecine, nous avons été indéfectiblement sages. nous avons rempli des kilomètres de paperasse sans être payé pour le faire. Nous avons fait nos gardes, nous sommes aller en stage lendemain. nous sommes sortis de conférences à 23 heures. Nous sommes resté debout pendant des heures à suivre des visites professorales en pensant à la BU qui se remplissait.
          Nous avons vu aux amis devenir internes. Nous les avons entendu raconter leurs 70 heures de travail hebdomadaire, nous avons trouvé ça formidable de travailler si peu. Nous les avons entendu raconter leur sortie de stage à 20h30, nous avons trouvé ça formidable de pouvoir disposer de sa soirée. Nous les avons entendu raconter qu'ils avaient astreinte une semaine sur deux et nous avons trouvé ça formidable de pouvoir avoir des week-ends de libres.
          Quand est tombé ce chiffre, j'ai fondu en larmes. Il y avait la peur bien sûr, l'angoisse de voir la spécialité que je veux me passer sous le nez. Mais il y avait quelque chose d'autre, quelque chose de lourd et d'amer. De la honte.
          Nous sommes le 8120. Nous avons passé un premier concours, nous sommes tous arrivés dans les 15% des meilleurs, nous avons tous continué à travailler, jusqu'au bout. Nous sommes des brutes de travail, et pourtant, quand tombent les résultats nous avons honte…
          Car pour que le système continue à s'auto-entretenir, il faut que ceux qui ne sont pas bien se classés continuent à croire qu'ils sont mauvais. Il faut que ceux qui ne sont pas bien classés continuent à envier les majors, qu'ils continuent à fondre en larmes, avoir honte.
          Le moyen le plus efficace d'extraire des gens le meilleur d'eux-mêmes à moindre frais c'est de les dresser les uns contre les autres.
         On ne cessera pas de parler les 10 premiers. De les bombarder de questions sur leurs méthodes de travail, leurs ambition, la couleur de leurs chaussettes. Mais voilà : il y a 8110 étudiants qui ne sont PAS dans les 10 premiers. Beaucoup d'entre d'entres eux devront reconstruire leurs projets et leur égo. Mais nous nous sommes battus quand même. Et, malgré tout ce qu'on aimerait nous faire croire, nous avons réussi quand même."

mercredi 22 novembre 2017

Navire abandonné



C'est un peu comme si le capitaine avait quitté le navire. C'est un peu comme si tout le monde avait abandonné, s'il n'y avait plus personne pour se battre. Souvent, avancer c'était un peu comme un bras de fer avec la vie. Elle me lançait des défis, avec des obstacles, avec toujours de nouveaux objectifs. On se chamaillait comme des enfants qui jouent. Des fois je gagnais, des fois je perdais, mais c'était de bonne guerre. J'ai l'impression qu'on a arrêté de jouer. J'ai l'impression que la vie est devenue folle, qu'elle a gagné une bataille, m'a mise à terre mais que cette fois ci elle continue de me mettre des coups, sans me laisser me relever pour une nouvelle partie différente, même si je dis "d'accord tu as gagné". Elle ne s'arrête pas. Elle ne respecte plus les règles, elle les a changé.

Je suis au sol, je prends des coups et ça devient tellement long que je ne me défends plus en me demandant quand ça va s'arrêter. Je reste là, sans rien faire, en attendant, sans but, sans espoir d'éclaircit. Je suis un peu comme un chien. Quand on joue avec lui en le laissant gagner en nous prenant le baton des main il continue de jouer pour essayer des remporter une nouvelle manche. Si on ne le laisse jamais gagner, il se lasse et ne joue plus, ne cherche pas à gagner la manche. J'ai arrêté de jouer. J'ai arrêté d'espérer.

Je ne demande que ça, avancer. Mais avancer vers où ? Vers quoi ? Je n'ai plus rien de stimulant, j'ai tout perdu et tout jeté. Il me reste ces doses d'adrénaline qui creusent un peu plus chaque jour le trou dans lequel je m'enfonce, et puis voilà. C'est tout.

C'est pas que je suis triste. C'est que rien ne me plait. J'attends. Un miracle je crois.

" Pauvre amour, compter les batailles qui t'ont fait mal
Plus d'amour, tous les équipages ont pris le large"

dimanche 17 septembre 2017

Out



J'ai l'impression d'être comme un monstre en cage.

Pas vraiment un monstre mais quelqu'un de dangereux, de dangereux pour moi. Quelqu'un de bien plus borderline que ce que je ne le suis actuellement. Quelqu'un avec des comportements, des réactions et des centres d'intérêts différents de ce que je feins aujourd'hui. Je sens que je suis attiré par des choses que je tais, que je me pose des question que je ne devrais pas, que je pense des choses que je ne devrais pas. Quand tout le monde me dit que je suis quelqu'un de bien, je me dis "si seulement ils savaient la vérité, s'il savaient ce que je suis, ce qu'il y a en moi". Vous auriez peur, vous fuiriez. Et vous feriez probablement bien.

Pas vraiment en cage. Ma cage c'est mon éducation, ma petite vie bien équilibrée que j'ai eu du mal à bâtir. Du sport, des études, des valeurs, des relations, des expériences. Une belle petite vie modèle qui me distrayait. Comme on dorlote un animal sauvage pour l'apprivoiser, on ma appris ce qui était bien ou mal en m'incitant à devenir quelqu'un de bien. Depuis des années, cette petite vie épanoui m'a permis de rester couché bien tranquillement dans un coin de ma cage, entre ma gamelle avec mes croquettes préférées et mon coussin douillé. Le problème c'est qu'aujourd'hui ce petit monde parfait s'écroule. Et lorsqu'une cage s'effondre, l'animal retrouve sa liberté et son instinct sauvage. Ma cage s'effondre et je découvre quelqu'un d'autre, quelqu'un que je ne pensais pas trouver. Et ça me fait peur.

Je me fais peur. J'ai peur pour moi et j'ai peur de moi.


"La journée je m'ennuie, donc le soir je m'enivre,
je raccourci ma vie pour avoir l'impression de vivre (...)
C'est le raccourci de l'âme, de l'exclu des coeurs brisés
C'ets le corps qui lâche, émotion non maitrisée"




mardi 12 septembre 2017

Qu'es tu donc ?



C'était très bien.
Ca cache quelque chose.

Ca commence par un bonjour et ça finit par des rire et des échanges. Généralement mise à part de la transpiration on échange pas grand chose. Et là il s'est passé quelque chose de différent. Quelque chose que j'avais perdu depuis longtemps, quelque chose qui fait du bien. 

Oui tu as vu ce que tu voulais voir. 
Tu en avais besoin alors tu t'es dis 
que ce que tu voulais arrivait.
Non, c'était bien, c'était beau. 
Profite. Ne te pose pas de question.
Ce n'est pas ça le problème tu le 
sais très bien. C'est juste que ce n'est pas 
comme d'habitude.

Oui en effet, c'est étrange. Il n'y a pas cette dépendance, il n'y pas pas cet état de manque, il n'y a pas ces questions que fais tu ? Où es tu ? Dis moi tout je veux tout savoir. Il n'y a pas ces projets fous et inconscients, ces prévisions farfelus qui n'ont ni queue ni tête après 2 semaines. Il n'y a pas ces mauvais choix de priorité qui te profitent, il n'y a pas ces enquêtes approfondit sur toi, pour tout savoir en quelques jour et mettre en place les dispositifs de surveillance. Non, il n'y a pas tout ça, c'est différent. 

Evidemment qu'il n'y a pas tout ça, 
ce n'est qu'un leurre, il ne t'intéresse pas
il te distrait seulement. Il te fait penser 
à autre chose. C'est ton jouet tu t'en sers 
de passe temps en attendant. 
Ce n'est pas ton genre de perdre ton temps
avec des gens qui ne t'intéressent pas. Ce n'est 
pas parce que tu n'est pas autant incontrôlable
que les autres fois que cela ne veut rien dire. 
Les choses sont peut être différente avec lui
ou bien as tu changé, toi. 

Ah, changé. Et oui, c'est sûr. Et c'est certainement la clé du problème. J'ai forcément changé, je le sais, je le sens. Mais je ne sais pas exactement encore comment. Je ne sais pas si cela m'a rendu plus prudent, plus méfiant. 

La prudence n'est pas plus mal, si 
ça se passe mal ça peut même être 
un bon point. 
La prudence ce n'est pas toi. Soit tu as
perdu ta personnalité, soit tout ça n'est 
rien du tout. Dans les deux cas tu n'as
pas envie d'en savoir plus ou d'aller
plus loin parce que c'est une mauvaise 
idée.

Je ne sais pas ce que tu es. Tu me fais du bien mais je sens que quelque chose cloche. Je ne sais pas si c'est toi, si c'est moi ou si c'est nous. Je ne sais  pas si c'est toi qui ne me correspond juste pas , si c'est toi qui n'est juste pas fait pour moi, si c'est moi qui ne suis pas prêt, qui ne veut pas autre chose  que ce que j'ai en tête, si c'est moi qui te compare à lui en sachant qu'il n'y a pas photo., ou si c'est nous qui ne collons juste pas dans nos personnalité respectives. Je sens que quelque chose ne va pas, je ne sais pas ce que c'est, je n'ai pas envie d'en parler parce que c'est bien quand même, mais je ne sais pas où on va, mais je ne pense pas qu'on pourra aller très loin, mais en tout cas pour l'instant, comme je l'ai dit, tu me fait du bien. Tu m'apaises. Mais je crois que tu me fais peur aussi. 

Tu réfléchis trop. 
Tu sais très bien que ce n'est pas comme les 
autres, tout ce que tu fais, c'est que tu te 
sers de lui pour te rassurer et te dire que 
tu peux encore plaire et que d'autres histoires
sont possibles. 
Je ne suis pas d'accord. Encore une fois, 
perdre du temps avec quelqu'un que te 
ne veux pas n'est pas ton style.
On y comprend plus rien à ton style, et
ce ne serait pas la première fois que tu 
le fais. Je pense que c'est une mauvaise 
idée, que tu vas sois te vautrer, soit tu 
vas le décevoir et devenir un connard. 
Il ne faut pas voir les choses...
Ta gueule toi.




"En fin de compte"

mardi 5 septembre 2017

Douleur. Encore.

Perfect song. 



Il y a eu la phase aiguë, les implications à courts termes. Il y a eu la douleur, l’incompréhension, les pleurs, les regrets. La douleur encore. Bien plus que d’habitude. Mais tu étais tellement plus… Souffrir plus n’est pas tellement surprenant. Je m’y attendais. Il y a les souvenirs qui font pleurer, l’absence qui fait souffrir, les regards qui en disent long et l’espoir qui a raison de nous. De la douleur. Tellement de douleur.

Puis il y a eu le moyen terme. Le carnage. Les mêmes erreurs encore et encore. L’absence de tes bras autour de moi pour me rassurer et me dire que j’en valais le coup. Il n’y avait plus ces moments innocents qui pansaient mes plaies. Il n’y a plus eu ces messages qui faisaient oublier la monotonie du quotidien, ces attentions qui laissaient entrevoir quelque chose de beau, ces sourires qui effaçaient tout. Il y a eu le calme, le silence et le désert. Désert qu’il a fallut combler pour ne pas sombrer. Il y a eu l’alcool, les soirées et les autres, tous les autres qui n’ont jamais su te remplacer, pas même le temps de quelques minutes. Il a fallu réussir à se laisser partir, accepter la déchéance sans se laisser dériver trop loin. Je savais que je ne pourrais pas m’en sortir sans ça. C’est aussi la période ou un mot, un lieu, une photo ou une chanson me faisaient penser à toi. J’avais pour habitude d’attribuer une chanson à chaque garçon ayant marqué ma vie. Une sorte de post it musical plein de nostalgie, qui me rappeler une émotion précise correspondant à chaque personne. Avec toi, toutes les chansons prennent un sens différent. C’est idiot, et pourtant, je ne peux pas écouter une chanson sans qu’un mot, une phrase ou le sens ne redirige mes pensées vers toi. Sais-tu à quel point c’est affreux de ne pas pouvoir se réfugier dans la musique. Il paraît que tomber amoureux, c’est trouver un sens à toutes les chansons d’amour. Je crois que j’étais (et que je suis) en plein dedans. Puis tout ça a changé. Un message de temps en temps pour me faire croire que je compte et que je ne suis pas si inintéressant que ça, pour me souhaiter tout le bonheur du monde. Mais le bonheur je l’avais, me le retirer pour me souhaiter de le trouver, n’est ce pas un peu risible ?
Je ne suis pas sûr d’avoir fini cette phase là. Je crois qu’elle commence à faiblir, mais il y a une superposition avec la phase trois. Pour combien de temps et dans quelles circonstances je crois que je ne suis pas capable de le dire. A vrai dire j’ai l’habitude de la phase une, j’ai déjà connu un semblant de phase deux, mais cela s’était toujours arrêter là. Aujourd’hui j’ai l’effrayante impression que c’est différent, que ça va plus loin. Que j’ai joué et que j’ai perdu. Tu m’as eu.


En phase trois il y a les conséquences à long terme. Les influences que tu auras laissées en moi pour longtemps et pour toutes mes relations futures. Aujourd’hui j’ai l’impression que tu m’as changé. Tu as modifié ma manière de voir le monde, et surtout les hommes, de les appréhender. Je n’avais jamais changé ma manière de penser, de croire ou d’agir. Je m’étais promis que les multiples échecs et déceptions n’entameraient pas mon insouciance et ne m’empêcherait jamais de plonger la tête la première quand j’en avais envie. Aujourd’hui je suis méfiant. J’ai l’impression que je ne peux plus faire confiance. J’ai l’impression sale et tellement banale que « tous les mecs sont des connards ». J’ai l’impression de n’être qu’un morceau de viande, de ne pouvoir intéresser personne. Je me dis que si je ne suis pas capable de garder quelqu’un pour qui « je suis l’une des plus belles rencontres de sa vie », je ne serais pas en mesure de garder qui que ce soit. Alors j’espère. J’espère quelqu’un. Et là j’en viens à chercher le premier qui voudra bien de moi. C’est tellement effrayant, écœurant, dégradant. Tu m’as détruit. Je suis à terre. En morceau. Et je ne pense pas pouvoir me réparer seul. Mais qui voudra bien réparer quelqu’un comme moi ? Et surtout suis – je prêt à être réparé ? Je passe à côté de mains tendues car elles ne te valent pas et que quand on a goûter à quelque chose d’aussi fantastique on ne peut plus se contenter de quelque chose de bien. Je ne sais pas comment m’en sortir. Tu es toujours affreusement douloureux mais je crois que cela s’estompe. Un peu. Mais je ne vois pas la suite. Pas avec quelqu’un d’autre. J’ai encore et toujours ce goût amer et cette envie de dire que personne ne pourra être comme toi. Je me suis toujours attaché à ne pas me laisser changer par les relations que je pouvais avoir et qui avortaient. J’en tiraient certes des leçons mais je tenais à rester le même, à toujours foncer dans le mur en sachant que j’y allais, à sauter dans le bain sans savoir nager. Je ne voulais pas avoir peur, me freiner pour au final laisser passer des choses pour les regretter ensuite. Je voulais rester fidèle à moi même, je voulais rester moi. Et là je crois que j’ai perdu. Tu m’as eu. Je suis à terre. Et j’ai l’impression que ce n’est pas moi qui me relève aussi difficilement que cela soit. Ce n’est plus vraiment moi. Tu en as pris un bout. Tu m’as eu. J’ai perdu.


"Est ce que pour une dernière fois,
tu pourrais me prendre dans tes bras,
me dire que tout vas bien, que tout ira.
On fera ce que tu voudras 
mais reste là. "