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dimanche 28 février 2010

a desire

"Je me sens fendue en deux.

Fendue en deux entre mes envies et mes possibilités. Et les deux sont tellement fortes qu'elles se battent en moi et me détruisent littéralement. Je suis fendue, une partie à gauche, une à droite. Je ne peux être partout, je ne peux faire les deux. Je me sens aussi trahie. Trahie par ces deux parties qui se foutent complètement de moi. Ce ne sont pas les seules, d'ailleurs, mais elles, je ne leur pardonne pas. Elles ne peuvent pas me laisser tomber et me jeter à la rue, comme à leurs habitudes. J'ai tant subi, je me sens si mal, qu'elles ne peuvent pas me faire ça. Ça parait tant inhumain que je m'en fends un peu plus. Alors je me venge. Je les déchire à leurs tours. Je tue mes envies, de force, de larmes et de douleur. Je les tue, parce qu'elles sont irréelles, elles ne sont que mes rêves immondes, mes foutus rêves qui me hantent et me désintègrent. Je tue mes possibilités. Je ne peux plus rien faire, et tant mieux. Je voulais rien faire. Je ne voulais rien. Ou plutôt je voulais tout mais tout est absolument inattrapable. Tout me file entre les doigts, comme une pièce. Comme de la fumée de cigarette, comme de la poussière. Mais comment font les gens ? Comment peuvent-ils continuer à faire leur vie quand tout va mal ? Je sens que je vais en arrêter là. Je vais arrêter tout cela. Je vais aller me jeter loin de tout cela, très loin. La ou personne, personne, n'osera me suivre. Malgré tout ce qu'on peut dire, je vais sauter le pas, tout sauter, et même sauter mes envies, mes putes de possibilités. Elles croyaient m'avoir. Elles me croyaient nulles. Elles me sous-estimaient. Je vais leur montrer. J'en suis capable. Réellement."

Je vous laisse vivre dans le bonheur, vous.

Moi