Pages

dimanche 17 septembre 2017

Out



J'ai l'impression d'être comme un monstre en cage.

Pas vraiment un monstre mais quelqu'un de dangereux, de dangereux pour moi. Quelqu'un de bien plus borderline que ce que je ne le suis actuellement. Quelqu'un avec des comportements, des réactions et des centres d'intérêts différents de ce que je feins aujourd'hui. Je sens que je suis attiré par des choses que je tais, que je me pose des question que je ne devrais pas, que je pense des choses que je ne devrais pas. Quand tout le monde me dit que je suis quelqu'un de bien, je me dis "si seulement ils savaient la vérité, s'il savaient ce que je suis, ce qu'il y a en moi". Vous auriez peur, vous fuiriez. Et vous feriez probablement bien.

Pas vraiment en cage. Ma cage c'est mon éducation, ma petite vie bien équilibrée que j'ai eu du mal à bâtir. Du sport, des études, des valeurs, des relations, des expériences. Une belle petite vie modèle qui me distrayait. Comme on dorlote un animal sauvage pour l'apprivoiser, on ma appris ce qui était bien ou mal en m'incitant à devenir quelqu'un de bien. Depuis des années, cette petite vie épanoui m'a permis de rester couché bien tranquillement dans un coin de ma cage, entre ma gamelle avec mes croquettes préférées et mon coussin douillé. Le problème c'est qu'aujourd'hui ce petit monde parfait s'écroule. Et lorsqu'une cage s'effondre, l'animal retrouve sa liberté et son instinct sauvage. Ma cage s'effondre et je découvre quelqu'un d'autre, quelqu'un que je ne pensais pas trouver. Et ça me fait peur.

Je me fais peur. J'ai peur pour moi et j'ai peur de moi.


"La journée je m'ennuie, donc le soir je m'enivre,
je raccourci ma vie pour avoir l'impression de vivre (...)
C'est le raccourci de l'âme, de l'exclu des coeurs brisés
C'ets le corps qui lâche, émotion non maitrisée"